Jeunesses et développement – Restitution des recommandations du rapport du Groupe de travail « Jeunesses » du CNDSI

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Lieu : Hôtel du Ministre, Quai d'Orsay
Lieu : Hôtel du Ministre, Quai d’Orsay © Jonathan Sarago / MEAE

L’événement « Jeunesses et développement »

Un événement « Jeunesses et développement » articulé autour de la restitution des recommandations du groupe de travail « Jeunesses » a été organisé au Quai d’Orsay le 24 avril 2024, en présence de la Secrétaire d’Etat chargée du développement et des partenariats internationaux Chrysoula Zacharopoulou.
Après avoir valorisé les dispositifs mis en œuvre par le MEAE et ses opérateurs en faveur des jeunesses, la Secrétaire d’Etat a annoncé la rédaction prochaine d’une feuille de route sur les jeunesses dans l’action extérieure de la France, dont l’élaboration sera coordonnée par une personne référente chargée des questions de jeunesses au sein de la délégation pour les collectivités territoriales et la société civile.

La Secrétaire d’État a ensuite échangé avec plusieurs jeunes engagés dans le milieu de la solidarité internationale et les coprésidents du groupe de travail du CNDSI :

  • Mme Clara Olivet, Coordinatrice du projet « Place aux jeunes ! », Engagé.e.s&Détermin.é.es
  • M. Régis Batchassi, Président du Conseil national de la jeunesse du Togo
  • Mmes Anaïs Magliocco et Lilia Touil, Jeunes ambassadrices de ONE
  • Mme Kadiatou Konate, Co-fondatrice du Club des jeunes filles leaders de Guinée
  • M. Demba Mané, Volontaire en réciprocité au sein de France Volontaires
  • M. Henri Arevalo, Président du Réseau régional multiacteurs (RRMA) Occitanie, coprésident du GT Jeunesses du CNDSI.

Le groupe de travail Jeunesses du CNDSI

Le groupe de travail du CNDSI sur « la participation des jeunes à l’élaboration et la mise en œuvre de la politique de développement et solidarité internationale de la France » a mobilisé trois collèges du CNDSI (plateforme multi-acteurs, syndicats, acteurs associatifs) et a associé plus d’une trentaine d’intervenants issus d’organisation de la société civile française et étrangère (think-tanks, syndicats, associations, entreprises, etc.) dans le cadre de sessions d’échange, entre septembre 2022 et mars 2023.

A l’été 2023, une consultation numérique sur le thème « Jeunes pour un monde solidaire » a permis de sonder l’opinion de plus de 2300 jeunes représentant 89 pays autour des quatre thématiques retenues par le groupe de travail :

  1. Renforcement de l’environnement favorable pour les jeunes dans toute leur diversité, en France comme dans les pays partenaires ;
  2. Soutien à l’Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI) au niveau local et mondial ;
  3. Ouverture d’une participation inclusive, effective et authentique des jeunesses aux espaces formels et informels de décision et de concertation de la politique de solidarité internationale de la France ;
  4. Adoption par le MEAE d’un cadre d’intégration transversal d’une approche par les droits appliqués aux jeunesses.

Les recommandations du groupe de travail

Pour le renforcement d’un environnement favorable pour les jeunes dans toute leur diversité, en France comme dans les pays partenaires.

  • Rendre l’environnement politico-légal plus favorable à la participation des jeunes :
    • Améliorer l’information des jeunes sur les opportunités de participation et dégager des moyens pour l’accompagnement des jeunes éloignés des possibilités d’engagements collectifs ;
    • Renforcer les capacités des organisations de jeunes et soutenir leurs initiatives notamment financièrement de l’échelle locale à nationale ;
    • Renforcer les capacités des OSC et acteurs publics travaillant avec et pour les jeunes afin qu’ils opérationnalisent une approche des jeunesses fondée sur les droits humains, dans le cadre de leurs projets comme des politiques publiques.
  • Faire évoluer les normes sociales et représentations stéréotypées sur les jeunes et notamment les jeunes femmes en menant un travail de sensibilisation de toutes les parties prenantes.

Pour le renforcement de l’éducation à la citoyenneté locale et mondiale, en France comme dans les pays partenaires.

  • Valoriser l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI) comme une priorité éducative nationale :
    • Poursuivre et renforcer l’application des recommandations du rapport d’évaluation de soutien du MEAE et de l’AFD à l’ECSI ;
    • Renforcer le dialogue interministériel et poursuivre et amplifier le travail multi acteurs réalisé sur l’ECSI par le groupe de concertation piloté par l’AFD.
  • Affirmer la volonté d’un changement d’échelle de l’ECSI avec l’ensemble des acteurs avec la mise en place d’un observatoire de l’ECSI et de l’engagement.
  • Permettre à tous les jeunes d’accéder à une expérience de volontariat, quelle que soit leur situation sociale ou leur formation initiale et professionnelle.
  • Renforcer la reconnaissance, par la loi de 2021 relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales lors de sa potentielle révision, du rôle incontournable des organisations de jeunes, associations de solidarité internationale et d’éducation populaire et la nécessaire implication des collectivités territoriales.
  • Acter la volonté de l’État français de soutenir financièrement les organisations de solidarité internationale et d’éducation populaire travaillant avec et pour les jeunes afin qu’elles s’approprient l’approche fondée sur les droits et l’intègrent à leurs projets.

Pour une participation inclusive, effective et authentique des jeunesses aux espaces formels et informels de décision et de concertation de la politique de solidarité internationale de la France.

  • Dans une future stratégie jeunesse de la France, définir la notion de participation authentique des jeunes et veiller à son opérationnalisation dans les espaces de décision nationaux et internationaux ;
  • Concevoir la participation dans le cadre d’échanges réguliers entre jeunes et décideurs et décideuses de tous les niveaux ;
  • Adopter des approches intersectionnelles et inclusives dans la formulation des politiques publiques, notamment en soutenant la participation des filles, jeunes femmes, et minorités de genre ;
  • Reconnaître la diversification des espaces informels de participation et prendre davantage en compte les propositions qui en émanent pour élaborer et articuler les politiques publiques.

Pour l’adoption par le MEAE d’un cadre stratégique d’intégration transversale d’une approche par les droits humains appliquée aux jeunesses.

  • Dans une future stratégie jeunesse de la France, définir la notion de participation authentique des jeunes et veiller à son opérationnalisation dans les espaces de décision nationaux et internationaux ;
  • Concevoir la participation dans le cadre d’échanges réguliers entre jeunes et décideurs et décideuses de tous les niveaux ;
  • Adopter des approches intersectionnelles et inclusives dans la formulation des politiques publiques, notamment en soutenant la participation des filles, jeunes femmes, et minorités de genre ;
  • Reconnaître la diversification des espaces informels de participation et prendre davantage en compte les propositions qui en émanent pour élaborer et articuler les politiques publiques.

Pour l’adoption par le MEAE d’un cadre stratégique d’intégration transversale d’une approche par les droits humains appliquée aux jeunesses.

Restitution des recommandations du rapport du Groupe de travail« Jeunesses » du CNDSI