Ukraine - Q&R - Extrait du point de presse (26 janvier 2023)
Q - Au vu de la décision de l’Allemagne d’envoyer des chars Léopard, où en est-on dans la réflexion sur l’envoi de chars Leclerc ?
R - Nos autorités ont eu l’occasion, comme vous le savez, de s’exprimer à cet égard. Vous savez que la France apporte un soutien très significatif, depuis le début de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine. Un soutien qui s’est traduit en différentes phases, mais qui se traduit notamment sur le terrain par l’apport de capacités en matière d’artillerie, comme le canon Caesar, de défenses aériennes, comme le LRU ou les systèmes Crotale, qui étaient encore ce matin salués par le ministre de la défense ukrainien dans la presse française. Ce soutien va se poursuivre, jusqu’à la victoire, comme l’ont rappelé le président de la République et la Première ministre.
S’agissant de la question des chars Leclerc, la France a été la première à annoncer, à décider la livraison de chars légers AMX-10 RC à l’Ukraine. Ce mouvement a été ensuite suivi par nos partenaires et amplifié, comme l’ont indiqué les éléments donnés hier par l’Élysée sur la réunion qui a pu se tenir en « Quint », pour discuter de notre soutien à l’Ukraine. Le président de la République a indiqué très clairement, ce dimanche, que s’agissant des chars Leclerc, rien n’était exclu, mais que cela répondait aussi à trois critères qui ont été rappelés, : le fait que cela ne soit pas une mesure escalatoire, - mais notre appréciation est que la livraison de chars ne l’est pas ; et surtout, sur les deux autres critères, que cela puisse apporter un soutien réel et efficace à l’Ukraine - et vous savez que cela pose des questions, notamment en matière de maintenance, de logistique, et des délais de formation qui se posent pour ces matériels ; il s’agit enfin de ne pas affaiblir nos capacités propres de défense. Le Président a indiqué que le ministre des armées était chargé de cette discussion. Cette discussion va se poursuivre.
Au-delà de ça, je voudrais souligner combien nous sommes particulièrement attentifs à répondre, depuis le début de la crise, aux besoins immédiats qui se posent aux autorités ukrainiennes. C’était tout l’objet de la Conférence du 13 décembre dernier, et c’est tout l’objet de notre aide en matière d’équipement militaire, avec notamment un besoin qui est particulièrement exprimé par les autorités ukrainiennes à notre égard en matière de défense antiaérienne, en matière de munitions, en matière de véhicules de l’avant blindé (VAB). Sur tous ces points, vous savez que nous sommes là pour répondre aux besoins ukrainiens, et que cela se traduit très effectivement sur le terrain.
Et puis dernier point : le fonds que nous avons ouvert de 200 millions pour les autorités ukrainiennes, et qui est évidemment à leur disposition sur la totalité des gammes d’équipement.