Q&R - Point de presse live (16 octobre 2025)

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Q - J’ai plusieurs questions. La première, hier, le Ministre a parlé de deux choses. Une, c’était la conférence en Égypte qui sera organisée entre la France et l’Égypte à Gaza. Est-ce que vous pouvez nous donner un petit peu plus de détails ? Parce que jusque-là, c’était juste l’Égypte. Et je crois qu’il y a aussi les Allemands qui parlent d’une conférence sur la reconstruction, donc ce n’est pas très clair.

Deuxième chose, le Ministre a dit que la France allait inonder Gaza d’aide humanitaire. Concrètement, de quoi parle-t-il ?

Troisième chose, je crois que vous travaillez sur une résolution au Conseil de sécurité avec vos homologues britanniques sur Gaza et cette force de stabilisation en lien avec les Américains. Qu’est-ce que vous pouvez nous donner de plus comme détails, de calendrier et de concret sur cette résolution ?

R - Je fusionnerai les deux premières questions, qui appellent une réponse que l’on peut lier. Dans les prochaines semaines, c’était l’annonce du Président de la République, nous coorganiserons avec d’autres partenaires une conférence humanitaire pour Gaza, pour permettre la reprise durable des opérations humanitaires d’urgence et la reconstruction. Maintenant, l’urgence de très court terme, c’est l’entrée massive de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. C’est ce que le Ministre, vous l’avez cité, a indiqué hier au Parlement. Il y a désormais une petite reprise de l’aide humanitaire qui a pu commencer à se faire. C’est encore très insuffisant. Et donc, nous nous mobilisons pour que, déjà, à très court terme, cette aide humanitaire puisse accéder localement, et qu’ensuite, il y ait cette conférence, qui a un volet à la fois d’humanitaire et de reconstruction. Nous reviendrons vers vous plus précisément, dès que nous avons plus de précisions, notamment sur la date, de cette conférence. Un des enjeux, mais que nous assumons tout à fait, c’est la coordination de ces différentes initiatives.

Sur le sujet de la force de stabilisation. C’est un point que l’on retrouve déjà dans la déclaration de New York et dans nos différentes déclarations. Nous estimons qu’il est extrêmement important d’avoir, dans le cadre du pilier « sécurité » du jour d’après, une force de stabilisation qui ait un mandat de l’ONU. Cela vient donner une assise de droit international forte. Cela vient aussi consolider des contributions potentielles d’autres pays à cette force de stabilisation. Donc la France travaille là-dessus, en lien très étroit avec ses partenaires. Elle a mis en place une mission internationale, qui doit se faire par l’adoption d’une résolution au Conseil de sécurité. Nous échangeons là-dessus pour proposer une résolution dans les prochains jours, et nous échangeons notamment avec les partenaires, vous l’avez dit, américains et anglais. Cette résolution permettra de donner un cadre au déploiement de cette mission, en soutien, c’est le troisième élément de la stabilisation, aux forces de sécurité palestiniennes, qui sont elles-mêmes en train d’évaluer ce dont elles ont besoin et ce qu’elles sont capables de faire.

Q - Sur la même question, est-ce que vous sentez que les Américains sont d’accord sur le cadre onusien ? Est-ce que ce sera une résolution sous chapitre 7 ? Est-ce que ça a été discuté ? Et comment vous réagissez aux déclarations du président américain hier : « Si le Hamas refuse de se désarmer, on va s’en occuper » ?

R - Sur la résolution, il y a des discussions très nourries, désormais, je l’ai dit, avec les Britanniques, avec les Américains et avec aussi nos autres partenaires. Quand les ministres se sont réunis ici le 9 octobre dernier et quand il y a eu aussi la réunion à Charm el-Cheikh, en début de semaine, cela a fait partie des échanges. Nous voyons notamment que les partenaires arabes sont aussi très demandeurs d’un mandat de l’Organisation des Nations unies. Donc c’est vraiment ce à quoi nous nous préparons.

Sur les déclarations du président Trump, je ne vais pas commenter les déclarations du président américain, mais je vais vous rappeler la position française sur ce point. Ce qui est très important, c’est le désarmement du Hamas. Un des éléments de la conférence menée par les Français et les partenaires saoudiens à l’Assemblée générale des Nations unies, c’était d’avoir cet isolement international du Hamas, cette volonté du désarmement, et le fait qu’il soit exclu de toute future Autorité palestinienne ou État palestinien. C’est vraiment ce qui doit être maintenant mis en œuvre, dans le sillage du cessez-le-feu. Donc nous appelons toutes les parties à mettre en œuvre le cessez-le-feu qui est entré en vigueur il y a quelques jours désormais.

Q - J’ai plusieurs questions. Sur la conférence que la France souhaite coorganiser avec l’Égypte, je voudrais savoir comment cela s’articule avec la conférence de reconstruction pour Gaza que l’Allemagne avait également dit vouloir organiser, c’était le 10 octobre. Est-ce que c’est la même conférence ? Est-ce que ce sont deux conférences complémentaires ?

Et j’ai une question également sur Cécile Kohler et Jacques Paris. Vous venez d’évoquer leurs condamnations. Les familles ont tenu une conférence de presse ce matin, elles étaient extrêmement remontées, et notamment, elles disaient que le rapport de confiance avec les autorités françaises était rompu par le fait que la France avait retiré sa plainte auprès de la Cour de justice internationale concernant leurs conditions de détention. Je voulais savoir ce que vous leur répondez. Ils ont également demandé une libération immédiate et ont pointé du doigt le fait que leur détention était extrêmement longue, sans doute l’une des plus longues de Français détenus à l’étranger.

Et un troisième point qui concerne Madagascar. On a vu que le président est parti, que c’est un pouvoir militaire qui se met en place. Qu’est-ce que ça change concrètement sur les relations bilatérales ? Est-ce que vous suspendez, le temps de savoir et d’avoir un éclaircissement sur ce que va être ce nouveau pouvoir ? Que se passe-t-il ?

Et un point sur l’exfiltration dont tout le monde a parlé du président. Est-ce que vous pouvez confirmer que les Français ont aidé le président de Madagascar à se réfugier à Dubaï ?

R - Sur Cécile Kohler et Jacques Paris, il ne faut absolument pas douter de la pleine et entière mobilisation, à tous les niveaux de l’État, pour obtenir leur libération immédiate. Nous sommes en contact permanent avec les familles de Cécile Kohler et de Jacques Paris. Le Ministre les a reçus le 30 septembre dernier et notre ambassade a pu rendre une septième visite consulaire le 14 octobre dernier. Donc nous sommes, à tous les niveaux, extrêmement mobilisés sur ce sujet. Le retrait de la plainte déposée Cour internationale de justice que vous mentionnez, s’inscrit quant à lui dans un contexte extrêmement sensible, que je ne développerai pas plus avant ici.

Sur Madagascar, comme je l’indiquais hier, la France suit avec la plus grande attention la situation actuelle à Madagascar. Nous exprimons notre compassion à l’égard des victimes, des blessés, de tous ceux qui ont été affectés par les récents événements. Ce que nous voyons, c’est qu’une transition est désormais engagée. Nous appelons à la pleine association des civils au processus en cours. L’objectif doit être un retour à la légalité constitutionnelle dans les meilleurs délais. Dans ce cadre, il est essentiel que soient prises en compte les aspirations légitimes, démocratiques, exprimées ces derniers jours par la société malgache, et en particulier par sa jeunesse. La mobilisation de la jeunesse de Madagascar doit être entendue pour que se construise une solution durable. Nous nous tenons disponibles, aux côtés de nos partenaires, et notamment des organisations régionales qui se sont exprimées, la SADC, l’Union africaine, la COI, pour parvenir à une solution qui soit conforme aux attentes du peuple malgache. L’Union africaine et la SADC se sont notamment prononcées en faveur d’une médiation. Nous soutenons cet effort.

Sur la question plus particulière que vous mentionnez, je ne confirme pas ce point. Le président Rajoelina a indiqué ce matin, comme je l’ai appris comme vous, être en-dehors du territoire, et une transition est désormais engagée. Ce qui est important, pour nous, ce sont les aspirations du peuple malgache, et notamment de la jeunesse. Et la France appelle à une transition qui soit respectueuse de l’État de droit et de la liberté de chacun.

Sur la conférence avec l’Égypte, nous travaillons à ce qu’il y ait une forme de coordination des différentes initiatives. A ce stade, je ne peux pas être trop précis sur les dates. Ce qui est sûr, c’est que nous parlons régulièrement avec ces mêmes partenaires, encore la semaine dernière, le 9 octobre au Quai d’Orsay, et aussi à Charm el-Cheikh. Encore une fois, dès que l’on aura des précisions sur où et quand, nous reviendrons vers vous.

Q - Pardonnez-moi, je comprends que ce n’est pas encore décidé, qu’il y a plein d’initiatives, mais est-ce qu’on parle d’une traditionnelle, je ne sais plus comme on dit en français, « donors’ conference », est-ce que c’est ça ? Parce que les termes que vous avez utilisés, vous avez dit qu’il y avait deux volets, l’aide humanitaire et la reconstruction. Est-ce qu’on parle des méthodes, des idées, ou est-ce qu’on parle de l’argent ? Ça, c’est une question.

Et si je peux aussi revenir sur la décision à l’ONU, sur laquelle vous travaillez, il y a déjà des pays qui se sont engagés, ou pas engagés, mais qui ont proposé de faire partie de cette force de stabilisation. Pourtant, la France, vous dites que c’est vous qui menez l’initiative d’avoir un mandat de l’ONU. Mais la fois passée, il y a une semaine ou deux semaines, vous étiez toujours sur la ligne « on n’exclut pas ». Donc, ce n’est pas du tout la même chose. Comme des pays ont dit qu’ils étaient volontaires d’envoyer des personnes sur le terrain, est-ce que ça a évolué ?

R - Sur la force de stabilisation, on fait les choses dans l’ordre. D’abord le mandat, ensuite les modalités, puis les moyens mis à disposition. Ces moyens peuvent être de toute nature : de l’équipement, de la formation, du financement. À ce stade, nous n’en sommes pas encore à la contribution concrète que cela engagera, parce qu’il faut mettre, encore une fois, les choses dans l’ordre : d’abord le mandat du Conseil de sécurité des Nations unies ; après, les États favorables à y participer ; et troisièmement, ce que fera la France à ce titre. Effectivement, on reste sur cette ligne que vous indiquiez, qui est : on n’exclut pas d’emblée des éléments de ce soutien.

Sur la partie humanitaire, vous savez que c’était un des éléments qui était très important pour nous, qui a été adopté à l’Assemblée générale des Nations unies : le soutien humanitaire ne doit pas passer pas par des fondations militarisées, qui mettent en danger les personnes qui viennent demander de l’aide. Concernant les formats et le financement, on y travaille : ce sera annoncé en temps voulu, à titre national, à titre européen, et, à titre international, concernant les contributions financières à cette aide humanitaire. Il y a aussi une chose très importante, ce sont les modalités de cette distribution. Je vous redis ce point, qui est très important pour nous : le système onusien este celui qui doit être retenu. Tout cela s’inscrit pour nous dans un format qui est plus large, celui du jour d’après en trois volets : la partie reconstruction, la partie sécurité - là c’est la force de stabilisation -, et puis la partie gouvernance. La gouvernance est aussi un des éléments très importants que nous avions dans le plan franco-saoudien, que nous retrouvons dans le plan américain : il s’agit de reconnaître le rôle de l’Autorité palestinienne et de l’État palestinien dans la gouvernance, à terme, de la bande de Gaza. Ce sont ces trois points du jour d’après qui sont discutés simultanément.

Q - C’est un niveau de contribution à la reconstruction de Gaza, ou c’est un autre niveau ?

Q - Il y aura des chiffres que la France va mettre sur la table ?

R - Là-dessus, nous y travaillons et je ne vais pas faire d’annonce.

Q - (inaudible).

R - Oui, oui, tout à fait. Non, je ne les ai pas, les chiffres. Mais en tout cas, ça fait partie des éléments sur lesquels nous travaillons. C’est trop tôt pour le dire actuellement. Comme je vous l’ai dit, une fois que nous avons la date et plus de cadrage là-dessus, nous reviendrons vers vous.

Q - En Israël, on a des rapports comme quoi le Hamas est en train déjà de se réarmer par les règlements de comptes internes, et aussi qu’il y a peut-être des forces égyptiennes et qataries qui sont sur place. C’est à confirmer ou pas, mais quand est-ce que vous pensez que votre plan, le plan franco-saoudien, sera opérationnel ? Parce que pour le moment, il se peut qu’il y ait des situations de faits qui vont être établies sur le terrain, de qui construit quoi, et ça ne sera peut-être pas au bonheur de tout le monde.

R - Déjà, nous nous réjouissons, il faudrait quand même le rappeler, de la signature du cessez-le-feu, de la libération des otages, de la reprise, même si elle est encore trop partielle et trop faible, de l’aide humanitaire. Je crois que ce n’est pas exagéré de dire que tout le travail qui avait été fait par le plan franco-saoudien a permis d’accélérer cela, puisqu’un des points sur lequel le cessez-le-feu achoppait , c’était « qu’est-ce qui se passe le jour d’après ? ».
Ensuite, sur les exactions que vous mentionnez, nous sommes extrêmement préoccupés par ces incidents armés. Nous les avons fermement condamnés hier, et je vous renvoie à la déclaration que nous avons publiée hier. Ce qui est pour nous extrêmement important, c’est d’appeler toutes les parties à la retenue pour que ce cessez-le-feu tienne, et que sur cette dynamique du début de semaine, nous puissions bâti une paix durable. Nous sommes au cessez-le-feu, nous n’en sommes pas à l’accord de paix. Cette situation nous confirme qu’il est urgent de redéployer à Gaza une Autorité palestinienne réformée et renforcée sur ses capacités à assurer la sécurité intérieure de la Palestine. C’est aussi le sens de la mission de stabilisation à laquelle nous travaillons.

Q - Mais sur le fait qu’il y ait des pays étrangers qui soient déjà actifs, et sur le fait que pour le moment, ils soient établis sur le terrain avant que le plan franco-saoudien soit…

R - Je n’ai pas d’informations sur les pays étrangers que vous mentionnez.

Q - Est-ce que la France et les pays européens comptent réagir à l’intervention américaine au Venezuela qui a été assumée hier par Donald Trump ?
Et une petite précision justement sur l’aide humanitaire qui, à vos yeux, est trop partielle. Est-ce qu’aujourd’hui, il y a des possibilités pour, justement, une reprise des convois humanitaires par l’ONU, ou est-ce que c’est toujours la Gaza Humanitarian Foundation qui gère les entrées de convois humanitaires ?

R - Sur le Venezuela, la France suit avec extrême attention les récents développements en mer des Caraïbes. Nous sommes pleinement engagés dans la lutte contre le trafic de drogue, qui est une menace croissante pour la sécurité et la santé de nos concitoyens. Nous avons récemment renforcé nos moyens de lutte, notamment en termes de capacités humaines ou techniques dans les départements et régions d’outre-mer, et nous avons approfondi notre coopération avec les pays de la région. Cette lutte doit toutefois être menée conformément au droit international et dans le respect des différentes conventions qui l’encadrent, que ce soit les conventions internationales relatives au contrôle des drogues ou la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.

Sur l’aide humanitaire, aujourd’hui, l’enjeu, c’est vraiment la réouverture des accès pour cette entrée massive de l’aide humanitaire. À ce stade, il y a une réouverture de deux points de passage, Kerem Shalom et Kissoufim. Nous ne travaillons pas nous-mêmes avec la Gaza Humanitarian Foundation, que nous avons toujours condamnée dans ses modalités d’action. Il y a eu, je crois, plus d’un millier de personnes qui sont mortes du seul fait d’aller faire la queue pour pouvoir se nourrir et avoir accès à cette aide humanitaire. Ce sont des conditions que nous avons toujours condamnées. Aujourd’hui, l’enjeu de court terme, c’est la réouverture de ces accès, de manière bien plus massive. La déclaration de New York, comme le plan américain du 29 septembre, prévoient la distribution par les Nations unies et par les ONG, conformément au droit humanitaire. Et je vous redis que pour nous, c’est un des points qui étaient extrêmement importants.

Q - Je vais juste revenir sur ce sujet de conférence, juste des précisions. L’idée de cette conférence, c’est seulement l’aide humanitaire et la reconstruction, ou est-ce que c’est vraiment de parler de la phase 2 du plan Trump pour mettre en place un plan sur la gouvernance ? Et justement, sur cette force de stabilisation, est-ce que donc cette résolution onusienne viendrait après cette conférence, vu que ce serait l’occasion d’en parler ?

Sur la frontière et l’aide humanitaire, quels sont les moyens français dans EUBAM Rafah ? Où sont-ils à ce stade ?

Et j’ai une question sur un sujet complètement différent. La Commission européenne vient d’annoncer sa feuille de route pour la défense, dont quatre projets phares. Qu’est-ce que Paris pense de cette feuille de route et est-ce que ça convient que la Commission décide des projets phares ?

R - Est-ce que la résolution au Conseil de sécurité interviendra avant ou après la conférence ? Franchement, je n’en sais rien. Nous n’avons pas à ce stade la date de la conférence et nous n’avons pas non plus, à ce stade, de calendrier au Conseil de sécurité des Nations unies. Je vous renvoie ensuite, sur le fond de la conférence, à ce stade, aux propos du Président de la République lundi. Il parle d’une conférence humanitaire organisée avec les partenaires de la région. On en est là. Quand j’ai plus de précisions, encore une fois, nous reviendrons vers vous. Je vous renvoie à ce stade sur l’expression du Président, qui est la conférence humanitaire organisée avec les différents partenaires, coorganisée avec différents partenaires et avec l’Égypte.

Q - Ma question, c’est est-ce que les deux démarches sont liées, la conférence et (inaudible) ?

R - Ce que je vous dis depuis le début, on a ces trois « piliers » du jour d’après, la sécurité, la gouvernance et la reconstruction, et nous avançons sur tous ces éléments t en parallèle.

Sur votre autre question, comme d’autres États membres, nous participons à EUBAM Rafah, y compris en termes d’effectifs sur le terrain, avec un petit contingent d’agents français.

Sur, ensuite, la proposition de la Commission, la Commission a donc mis sur la table une proposition que nous étudions désormais, et il est encore un peu trop tôt pour dire quelles sont nos positions là-dessus. Ce qui est sûr, c’est que tout ce qui va dans le sens du renforcement de l’autonomie stratégique européenne et du renforcement d’une Europe de la défense est ce que défend le Président de la République et ce Gouvernement depuis le début. Donc c’est aussi à cette aune-là que nous regarderons les différentes propositions qui sont sur la table.