La France appelle à défendre les droits de l’enfant dans l’environnement numérique
La place du numérique dans nos vies est sans commune mesure avec celle qu’elle occupait au moment de l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant. Le numérique présente de nouvelles opportunités pour les enfants, qu’il s’agisse de la continuité de l’accès à l’éducation, essentielle pendant la pandémie, ou des possibilités qu’il leur offre pour l’acquisition de connaissances et pour l’expression de leurs opinions sur des sujets qui les concernent. Les mésusages du numérique sont néanmoins synonymes de nouvelles menaces, comme le cyberharcèlement ou l’exposition à des contenus illicites ou haineux en ligne.
Dans ce contexte profondément renouvelé, conjointement avec l’UNICEF, le président de la République a souhaité lancer, à l’occasion du Forum de Paris sur la Paix , un Appel à l’action pour défendre les droits de l’enfant dans l’environnement numérique.
Cet Appel à l’action est soutenu par l’Argentine, la Bulgarie, l’Estonie, l’Italie, la Jordanie, le Luxembourg, le Maroc, ainsi que par plusieurs grandes plateformes numériques (Amazon, Dailymotion, Google, Meta, Microsoft, Qwant, Snap, Twitter, YouTube), et de nombreuses associations et organisations non gouvernementales (e-Enfance, WeProtect Global Alliance, Plan international, Save the Children, Point de contact, Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique, Fondation pour l’enfance, Internet sans crainte, Fédération nationale des écoles des parents, Génération numérique).
Protection de l’enfance dans le monde numérique
Reconnaissant à la fois les opportunités du numérique pour les enfants et les menaces auxquelles ils sont exposés en ligne, les signataires de l’Appel se sont engagés, à l’occasion du 4ème Forum de Paris sur la Paix du 11 au 13 novembre 2021, à faciliter l’accès des enfants aux technologies ainsi qu’à l’alphabétisation numérique tout en garantissant leur protection dans cet environnement. Les signataires de l’Appel se sont également engagés, dans ce contexte, à une politique de tolérance zéro et à prendre les mesures nécessaires pour permettre aux enfants d’employer les outils numériques en toute sécurité, sans être exposés à des abus.
Télécharger l’Appel à l’action : défendre les droits de l’enfant dans l’environnement numérique - (PDF, 229 Ko)
Le cyberespace est devenu le nouvel espace public mondial, un espace d’ouverture, un catalyser d’échanges et d’opportunités, mais aussi un lieu où de nouveaux risques et de nouvelles menaces sont apparus. Dans ce contexte, une démarche multilatérale et multi-acteurs, complémentaire à un cadre de régulation fort, transnationale est un impératif collectif : pour protéger les enfants lorsqu’ils recourent à des outils qui n’ont pas forcément été créés pour eux ; pour permettre à nos enfants de s’enrichir par l’utilisation du numérique, de s’instruire, de s’ouvrir sur le monde ; bref, de devenir, dans un cadre sûr pour eux, les citoyens éclairés de demain.
Emmanuel Macron, président de la République française, à l’occasion du Forum de Paris sur la paix
Une déclaration conjointe sur les droits de l’enfant dans l’environnement numérique
En réponse à cet Appel, la Déclaration sur les droits de l’enfant dans l’environnement numérique a été adoptée le 17 mars 2022 à New York, avec le soutien de plusieurs Etats (Argentine, Belgique, Bulgarie, Estonie, France, Italie, Jordanie, Luxembourg et Maroc), de l’UNICEF et de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies (RSSG) chargée de la question de la violence contre les enfants.
A l’occasion de la 5ème édition du Forum de Paris sur la Paix, le 10 novembre 2022, 14 nouveaux États ont annoncé leur soutien à cette Déclaration politique, qui a vocation à s’élargir : Allemagne, Chili, Chypre, Croatie, Espagne, Grèce, Islande, Malte, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Sénégal, Slovaquie, Slovénie. A ce jour, la Déclaration conjointe sur les droits de l’enfant dans l’environnement numérique est soutenue par 23 États.
Lors de cet évènement, le Président de la République, aux côtés de Chefs d’État et de Gouvernement, d’ONG ainsi que des représentants des grandes plateformes numériques et moteurs de recherche, a également lancé le Laboratoire pour la protection de l’enfance en ligne.