Société civile et volontariat

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Les sociétés civiles actrices majeures des relations internationales

Depuis plus d’une dizaine d’années, les organisations de la société civile (OSC) sont devenues pour la France des interlocuteurs incontournables des relations internationales. Cette prise en considération des organisations non-étatiques dans la diplomatie mondiale n’est pas nouvelle, mais a franchi, ces dernières années, un nouveau palier. Les organisations de la société civile sont devenues des parties prenantes essentielles de grands sommets internationaux, comme l’a démontré dès 2015 leur implication dans la COP 21, puis dans les suivantes. En termes d’aide au développement ou d’aide humanitaire, elles sont des relais essentiels entre les bailleurs et les populations vulnérables

La politique partenariale de la France avec les OSC est entérinée par un document d’orientation politique en mars 2017. Ce document est élaboré sur décision du Comité interministériel pour la coopération internationale et le développement (CICID). Il définit le périmètre, les ambitions et les moyens du partenariat entre le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et la société civile et identifie des pistes pour l’approfondir.

La future loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, présentée en conseil des ministres en décembre 2020 et en cours d’examen par le parlement, renforcera le rôle de la société civile notamment en leur reconnaissant un droit d’initiative et en actant le doublement entre 2017 et 2022 de l’APD transitant par des organisations issues de la société civile.

La « société civile » : de qui parle-t-on ?

Si les relations entre le MEAE et les ONG (organisations non gouvernementales) sont historiques, le ministère est aujourd’hui ouvert à une diversité d’acteurs intervenant dans le champ du développement et de la coopération internationale : associations et ONG, universités, centres de recherches, entreprises, syndicats, fondations, organismes d’envoi et d’accueil de volontaires…

L’action de ces structures est complémentaire de celle des États. Elles apportent par leur culture, leurs moyens et leurs objectifs une contribution essentielle à la lutte contre la pauvreté dans toutes ses formes, au développement durable et à la défense des droits humains. Plus globalement, elles constituent des partenaires actifs de la politique française d’aide au développement et de coopération internationale.

Le MEAE s’attache à dialoguer avec chacune d’entre elles tout en encourageant leurs rencontres et l’essor d’initiatives multi-acteurs. il s’agit ainsi de favoriser l’émergence de nouvelles dynamiques et modes d’action hybrides et innovants. Dans l’économie sociale et solidaire, la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, l’économie du partage, la mobilisation citoyenne via le numérique, la rencontre d’acteurs pluriels de la société civile, aux identités et modalités d’actions différents, accélèrent le développement de solutions innovantes.

Cette dynamique multi-acteurs existe également à un niveau stratégique. Créé en 2014, le Conseil National du Développement et de la solidarité internationale (CNDSI) a pour vocation d’organiser la concertation entre les différentes composantes de la société civile française et le MEAE, sur les orientations, les objectifs et les moyens de sa politique de développement et de coopération internationale.

Cette dynamique multi-acteur est également concrète à un niveau stratégique – dans le cadre du Conseil National du Développement et de la solidarité internationale (CNDSI) qui a pour vocation d’organiser la concertation entre les différentes composantes de la société civile et le Ministère, sur les orientations, objectifs et moyens de sa politique de coopération internationale.

Expression de la citoyenneté, la société civile est un acteur incontournable de la solidarité internationale et du développement.

L’espace d’expression et d’action des sociétés civiles constitue un marqueur important du degré d’ouverture démocratique des États. À ce titre, le MEAE porte auprès de ses interlocuteurs un message d’ouverture aux voix citoyennes et non-étatiques exprimées par les organisations de la société civile. Il défend également les libertés associatives et libertés d’expression des sociétés civiles, organisées ou non.

Pour la France, la société civile a 3 rôles essentiels complémentaires de l‘action de l’État

  1. Mobiliser, porter le plaidoyer et l’expertise auprès des autorités, pour influencer les politiques nationales, celles des acteurs multilatéraux et peser sur les négociations internationales ;
  2. Agir sur le terrain, en étant capable de mettre en œuvre des actions de renforcement des droits de l’homme, d’interventions humanitaires ou de développement ou encore de fournir de l’expertise ;
  3. Sensibiliser et former nos compatriotes, via les différentes offres de volontariat proposées par les acteurs engagés en coopération internationale. Le volontariat contribue ainsi à déconstruire les clichés, donne des clés de compréhension sur l’interculturalité et forme les acteurs du développement de demain.

Publications

Mise à jour : juin 2021