Journée internationale de lutte contre la corruption (09 décembre 2024)
Depuis l’adoption de la Convention des Nations-Unies contre la corruption, en 2003, la Journée internationale de lutte contre la corruption est célébrée chaque année, dans le monde entier, le 9 décembre.
La corruption, phénomène global, par essence caché et donc difficile à quantifier, constitue un frein majeur au développement. Détournement des richesses, découragement des investisseurs, confiscation des ressources naturelles, réduction des ressources de l’État, la corruption possède de multiples effets négatifs sur l’activité économique et la légitimité de l’État. Elle mine l’État de droit et représente un obstacle à la réalisation des droits humains. Facteur de crise et de fragilité, elle a un impact négatif sur la sécurité et la stabilité aux niveaux national, régional et international.
La lutte contre la corruption est un élément central de la politique étrangère de la France. Elle se traduit par une mobilisation constante dans les organisations et instances multilatérales pour l’adoption et la mise en œuvre de standards exigeants pour la prévention et la lutte contre la corruption.
En sa qualité d’État partie à la convention des Nations-Unies contre la corruption dite Convention de Mérida, à la Convention sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et à la Convention pénale sur la corruption du Conseil de l’Europe, la France se prête aux exercices d’évaluation et s’appuie sur les recommandations qui lui sont adressées pour améliorer son dispositif et s’assurer qu’il demeure approprié et robuste face à l’évolution des risques, tant au niveau national que mondial.
Les services du ministère de l’Europe et des affaires étrangères valorisent le cadre et l’expertise française en matière de lutte contre la corruption dans les différents groupes de travail aux Nations-Unies ou encore au Conseil de l’Europe. Forts de notre expérience, aujourd’hui reconnue dans ce domaine, nous y portons les ambitions françaises pour renforcer la mise en œuvre des standards à l’échelle internationale.
Au G20, le ministère travaille à l’harmonisation des standards parmi les grandes puissances économiques de la planète en matière de lutte contre la corruption transnationale, et notamment contre la corruption d’agents publics étrangers. Cette harmonisation est essentielle pour que nos entreprises concourent à armes égales sur les marchés internationaux.
Par ailleurs, la lutte contre la corruption irrigue nos relations bilatérales, notamment par l’accompagnement et la formation des acteurs pertinents dans les États partenaires qui le demandent. Cet engagement, s’appuyant sur un dispositif national aujourd’hui reconnu, a été réaffirmé par le lancement, en 2021, de la Stratégie anticorruption de la France dans son action de coopération (2021-2030). Dans le cadre de cette stratégie interministérielle pilotée par le MEAE, grâce à l’action concertée de l’ensemble des institutions françaises compétentes, la France propose une palette d’appuis variés aux États partenaires en fonction de leurs besoins et priorités. Ainsi, les acteurs français mettent en œuvre une grande diversité de projets, allant de l’appui par les pairs apporté par la Cour des comptes, le financement d’initiative internationale comme l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) ou le soutien à des lanceurs d’alerte.
Enfin, depuis plusieurs années déjà, le ministère a œuvré à la mise en place d’une culture de l’intégrité en son sein, qu’il entend encore renforcer. En effet, une feuille de route de l’intégrité vient d’être lancée [ce jour]. Elle s’articule autour de trois axes, alliant mesures de prévention, de formation et de sensibilisation des agents aux risques déontologiques et mesures de signalement et de traitement des manquements constatés.