Armes biologiques et chimiques - Centenaire du Protocole de Genève (17 juin 2025)
Nous célébrons aujourd’hui le centenaire du Protocole concernant la prohibition d’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques, ouvert à la signature le 17 juin 1925, et dont la France est dépositaire.
A cette occasion, qui nous rappelle le refus de voir se reproduire les atrocités de la Première Guerre mondiale, la France souhaite renouveler son engagement constant pour renforcer la norme d’interdiction de ces armes « qui répugnent à la conscience humaine ».
L’objectif premier du Protocole était d’établir un tabou d’emploi des armes biologiques et chimiques. Il a de fait constitué le premier pas vers une interdiction plus large, avec l’établissement de Conventions d’interdictions de fabrication, de stockage et emploi de ces armes, à la fin du XXème siècle.
Malgré l’adoption des Conventions d’interdiction des armes biologiques et chimiques, l’expérience récente a montré que ce principe, que nous pensions intangible, pouvait être contesté dans les faits. A de nombreuses reprises au cours de la décennie passée, ces armes ont été utilisées, que ce soit en temps de guerre, ou dans des contextes civils.
Aujourd’hui, alors que se présente l’opportunité historique de détruire ce qui reste du programme chimique développé en Syrie sous le régime El Assad, nous saluons le travail réalisé par les inspecteurs de l’OAIC et nous rappelons qu’il est essentiel que les Etats restent mobilisés pour prévenir leur emploi.