Traité sur l’interdiction des armes nucléaires – Entrée en vigueur – Déclaration de la porte-parole (22 janvier 2021)
Le Traité d’interdiction des armes nucléaires, entré en vigueur ce jour, est un texte inadapté au contexte sécuritaire international. Il ne contribuera ni à abaisser les tensions croissantes, ni à faire face efficacement à la prolifération des armes de destruction massive qui le caractérisent.
Ce traité ne permettra l’élimination d’aucune arme nucléaire. Il n’est assorti d’aucun mécanisme de vérification clair ou rigoureux. Il fragilise le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), pierre angulaire du régime de non-prolifération.
La France n’a pas participé aux négociations de ce traité et elle n’entend pas y adhérer. Ce traité ne nous lie pas et ne crée aucune obligation pour la France. Les membres de l’Alliance atlantique ont exprimé collectivement, le 15 décembre 2020, leur opposition à ce traité.
La politique de sécurité et de défense de la France, tout comme celle de l’Alliance atlantique et d’autres partenaires proches, repose sur la dissuasion nucléaire. La dissuasion vise à protéger notre pays de toute agression d’origine étatique contre ses intérêts vitaux, d’où qu’elle vienne, et quelle qu’en soit la forme, et de prévenir la guerre. Elle est strictement défensive, limitée aux seules circonstances extrêmes de légitime défense, et repose sur le principe de stricte suffisance.
La France a déjà pris des mesures concrètes et substantielles de désarmement nucléaire. Le Président de la République a formulé dans son discours du 7 février 2020 des propositions réalistes pour faire avancer, étape par étape, le désarmement nucléaire. Celui-ci ne se décrète pas. Il se construit.
La France rappelle son attachement au TNP qui propose une approche réaliste et partagée du désarmement. Elle travaillera avec tous les Etats parties à un succès de la 10e Conférence d’examen du TNP prévue en août prochain.