Union européenne - Déclaration de Laurence Boone à son arrivée au Conseil Affaires générales (Bruxelles, 13 décembre 2022)

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Bonjour, aujourd’hui, nous allons préparer le Conseil européen et il y a beaucoup de sujets. Nous commencerons par l’Ukraine évidemment, avec un soutien toujours manifeste, appuyé et continu à l’Ukraine, surtout au moment où se déroule à Paris deux conférences. D’abord la conférence pour la résilience de l’Ukraine cet hiver, ce matin, avec le Président français et le Président ukrainien, et puis cet après-midi, une conférence au Ministère des Finances pour le début de la reconstruction d’Ukraine avec des acteurs privés. Ensuite, nous allons parler énergie, mais assez brièvement, puisque, comme vous le savez, se tient en ce moment même le Conseil des ministres de l’énergie auquel Agnès Pannier-Runacher sera.

Après cela, nous allons discuter de l’inflation reduction act. À la suite de la visite du Président aux États-Unis, il y a un consensus parmi les Européens pour accélérer sur la politique industrielle et surtout rendre les politiques de l’Union européenne en la matière beaucoup plus rapides que ce qu’on fait aujourd’hui.
Ensuite, on va parler élargissement. Comme vous le savez, on s’est beaucoup plaint de la dynamique de l’élargissement de l’Union européenne. Mais, cette fois, je crois qu’il y a un consensus pour donner à la Bosnie-Herzégovine le statut de candidat à l’adhésion. Donc, ce sera au Conseil jeudi pour les Chefs d’État et de gouvernement. C’est bien la preuve que la réforme qu’on a faite sur le processus d’élargissement marche.

Ensuite, nous allons discuter de l’État de droit. Comme chaque année, c’est la revue annuelle de cinq États par les pairs : la Pologne, la Slovénie, la Suède, le Portugal et la Roumanie. C’est l’occasion pour chacun de s’examiner et de partager des bonnes pratiques.

Et puis, nous allons un peu parler aussi du financement et de la publicité des partis politiques, où nous souhaitons deux choses : à la fois une transparence et une bonne information des partis politiques, mais aussi pas d’ingérence des partis étrangers.

Q - À propos de l’État de droit, un compromis a été trouvé hier au coreper à propos de la Hongrie. Est-ce que vous pensez que le conseil est assez ferme face à ce sujet ?

R - Il y a eu un rapport de la commission qui évalue les progrès qu’a fait la Hongrie, qui, bien sûr, ne vont pas assez loin et sur lesquels il faut qu’ils accélèrent, mais qui, néanmoins, note des progrès. Donc, il y a un consensus des États membres pour prendre acte de ces progrès, dans le respect de la proportionnalité. Je crois qu’on a tous trouvé un bon équilibre entre la force de l’État de droit et le fait qu’il faut reconnaître quand même un peu ce qu’ils ont fait. Il n’y a pas de chantage sur l’État de droit. Il y a un mécanisme de conditionnalité qui est en train de faire ses preuves.

Q - Sur l’État de droit toujours, il y a un scandale qui a éclaté au Parlement européen. Qu’est-ce que vous pensez que l’Union européenne devrait faire pour se réformer et pour lutter contre ce genre d’événement ?

R - Comme vous le savez, il y a un processus judiciaire en cours sur lequel, évidemment, je ne peux pas commenter. Après, c’est très grave, c’est très sérieux. On est en train de parler de la démocratie européenne, de la confiance des peuples dans cette démocratie européenne. Donc, il faut absolument qu’on fasse toute la lumière. Il y a des discussions pour se doter d’éthique et de plus de transparence. Je crois qu’elles vont être vraiment très importantes parce qu’il ne faut pas du tout qu’on perde les peuples et la confiance dans l’Union européenne. Donc, rigueur dans l’examen, comme l’a dit la Présidente Roberta Metsola, et ensuite on verra pour renforcer les processus.