Union européenne - Déclaration de Jean-Noël Barrot, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe, à son arrivée au Conseil Affaires générales (Bruxelles, 21 mai 2024)

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Bonjour à toutes et à tous.

Les réunions d’aujourd’hui seront l’occasion d’exprimer le soutien de la France à la Moldavie et à l’Ukraine dans leur chemin vers l’adhésion à l’Union européenne, comme nous l’avons fait avec mes homologues polonais et allemand, et d’appeler à l’ouverture effective des négociations avant la fin de la présidence belge. Ce sera aussi l’occasion d’adopter le principe de la mobilisation des revenus d’aubaine des actifs russes gelés, au profit du soutien militaire à l’Ukraine.

L’occasion également de soutenir la proposition de la Commission européenne de clôturer la procédure prise à l’encontre de la Pologne au titre de l’article 7. Le peuple polonais a fait un choix clair : celui de la démocratie, de la liberté et de l’État de droit. Cette décision nous rappelle à quel point ce sont des acquis fragiles qu’il convient de préserver en toutes circonstances.

Enfin, nous réaffirmerons, comme nous l’avons fait avec l’Allemagne et la Pologne, notre détermination à lutter activement contre toutes les formes de désinformation, en bâtissant pour l’avenir un bouclier démocratique pour l’Europe qui repose sur trois piliers : la détection, le traitement et l’immunité.

La détection des contenus de désinformation et des opérations de propagande grâce au soutien à une presse libre et indépendante et au développement d’une expertise, comme celle que le Président de la République a voulu créer en 2021 avec l’agence VIGINUM.

Le traitement, avec la suppression des comptes et la sanction des auteurs d’opérations de propagande, comme nous le permettent désormais les textes législatifs européens, je pense en particulier au DSA.

Puis enfin, le développement d’une immunité collective face à la désinformation, grâce au renforcement, dans les « États » membres, de l’esprit critique, de l’éducation critique aux médias et au développement d’une véritable plateforme européenne d’information.3