Union européenne : Conseil Affaires étrangères (20 novembre 2025)
Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, M. Jean-Noël Barrot, a participé le jeudi 20 novembre 2025 au Conseil Affaires étrangères de l’Union européenne à Bruxelles.
Le ministre a souligné les efforts de la France pour créer une dynamique européenne forte face au narcotrafic. Dans ce contexte, il a proposé de créer un régime de sanction contre la criminalité organisée transnationale, ciblant des criminels réfugiés à l’étranger et leurs soutiens en activant des leviers tels que le gel d’avoirs, l’interdiction au territoire européen et à toute transaction avec l’UE.
Concernant l’Ukraine, le ministre a rappelé que le principe même d’une paix, souhaitée par l’Europe et l’Ukraine, ne pourra se dessiner tant qu’un cessez-le-feu n’entrera pas en vigueur sur la ligne de front. Le ministre a rappelé que l’action européenne était avant tout guidée par un soutien déterminé à l’Ukraine, revenant à ce titre sur la visite du président Zelensky lundi 17 novembre à Paris. Le ministre a également souligné, auprès de ses homologues, l’importance d’accentuer la pression sur la Russie, évoquant les efforts européens pour établir un 20e paquet de sanction d’ici la fin de l’année.
Ce Conseil ayant permis aux Etats membres de discuter de la déclinaison opérationnelle du soutien européen au plan de paix à Gaza, le ministre a rappelé que l’UE prend toute sa part dans ces efforts. Le ministre a appuyé l’objectif de formation de forces de sécurité palestiniennes par des forces européennes et a insisté sur le soutien de la France aux efforts de réforme institutionnelle et constitutionnelle de l’Autorité palestinienne. Sur le plan humanitaire, ce Conseil a permis au ministre de rappeler que le France entendra contribuer, aux côtés de l’Egypte, à l’organisation d’une conférence dédiée à la question humanitaire, d’ici la fin de l’année.
Ce Conseil Affaires étrangères a par ailleurs été l’occasion d’évoquer la réponse à la grave crise humanitaire en cours au Soudan. Sous l’impulsion de la France, les Etats-membres ont décidé de placer sous sanction Abdelrahim Daglo, chef d’Etat-major et numéro deux des Forces de soutien rapide, dans une logique de lutte résolue contre l’impunité.