Mémoire de la Shoah

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L’engagement de la France pour la mémoire de la Shoah et la transmission de son héritage

Comme le rappelait le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à l’occasion de la commémoration du 70e anniversaire de la Rafle du Vel d’Hiv (déclaration du porte-parole, 20 juillet 2012) : « Alors que les témoins directs de l’Holocauste ont pour beaucoup déjà disparu, la France regarde comme sa responsabilité la plus haute d’en perpétuer le souvenir. Faisant face aux pages les plus sombres de son histoire, elle entend partager avec les autres nations les enseignements universels sur la compréhension des mécanismes totalitaires et la prévention des atrocités. » En reconnaissant, dans un discours prononcé à l’emplacement du Vélodrome d’hiver en 1995 « la dette imprescriptible de la France  » envers les victimes de déportation, le président Jacques Chirac avait déjà accompli un geste politique auquel les communautés juives du monde entier avaient été sensibles.

Un engagement qui s’inscrit dans le cadre de la politique étrangère de la France

La France considère le devoir de mémoire comme une composante essentielle de sa politique étrangère. Elle s’attache à mobiliser l’ensemble de son réseau diplomatique, scientifique et culturel pour encourager l’éducation aux droits de l’homme et le travail de mémoire sur l’Holocauste.

L’ambassadrice Delphine Borione est chargée, au sein du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, des droits de l’Homme, de la dimension internationale de la Shoah, des spoliations et du devoir de mémoire et travaille en lien étroit sur ces questions avec les institutions mémorielles françaises (Fondation pour la mémoire de la Shoah, Mémorial de la la Shoah notamment).

La France est un membre actif de l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance), organisation intergouvernementale créée en 1998, et qui regroupe actuellement 33 pays. L’IHRA est spécifiquement consacrée à la promotion de la mémoire de la Shoah, aux recherches et à l’éducation dans ce domaine, sur le fondement de la « déclaration de Stockholm », adoptée à l’issue du Forum international organisé en janvier 2000 dans la capitale suédoise.

L’Institut français, opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour l’action culturelle extérieure, a conclu un partenariat avec le Mémorial de la Shoah afin de mener ensemble des actions de valorisation de la mémoire de la Shoah.

Enfin, la France participe aux conférences internationales ayant pour but d’identifier et de suivre la restitution des biens aux victimes de l’Holocauste. Elle prolonge ainsi au niveau international le travail mené par la Commission d’indemnisation des victimes de la Shoah (CIVS) qui a été créée à l’initiative du Premier ministre Lionel Jospin le 10 septembre 1999. Elle est chargée d’examiner les demandes individuelles présentées par les victimes ou par leurs ayants droit pour la réparation des préjudices consécutifs aux spoliations de biens intervenues du fait des législations antisémites prises, pendant l’Occupation, tant par l’occupant que par les autorités de Vichy.

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Mise à jour : janvier 2020