Lutte contre l’antisémitisme, le racisme et les discriminations
La France et la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie
La France est fortement attachée à l’universalité des droits de l’Homme. La lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine constitue ainsi une priorité essentielle de l’action extérieure de la France.
Au niveau international
La France est partie à la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Elle est tenue de rendre compte au Comité (CERD) de la mise en œuvre des dispositions de la Convention.
Par ailleurs, la France participe au processus de suivi de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance, qui s’est tenue en 2001 à Durban. Les travaux de suivi ont pour objectif de permettre une évaluation de la lutte contre la discrimination raciale, l’accroissement de la prise de conscience du racisme et de ses conséquences, la formulation de recommandations consensuelles aux Nations Unies et aux États.
La France est membre depuis sa création (2000) de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), organisation internationale de 35 États qui travaille sur les questions relatives à l’éducation, la recherche et le travail de mémoire sur la Shoah et autres génocides et crimes de masse. Elle participe aux réunions régulières du groupe informel des Correspondants nationaux et Envoyés spéciaux de la lutte contre l’antisémitisme (SECCA).
Au niveau européen
La France soutient les travaux du Conseil de l’Europe, qui traite de ce sujet à travers la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI) et le Comité directeur sur l’anti-discrimination, la diversité et l’inclusion (CDADI), et ceux de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
La France soutient la mise en œuvre du Plan d’action européen contre le racisme (2020-2025), qui vise à une prise en compte transversale des questions de lutte contre le racisme dans toutes les politiques de l’Union. Elle a activement participé à l’élaboration de la première Stratégie européenne de lutte contre l’antisémitisme et de soutien à la vie juive (2021-2030). Elle collabore régulièrement avec la coordinatrice européenne à la lutte contre l’antisémitisme et le soutien à la vie juive pour sa mise en œuvre. Elle soutient les travaux de l’Agence européenne des droits fondamentaux.
La France a œuvré lors de sa présidence de Conseil de l’Union européenne au premier semestre 2022 à l’adoption de conclusions du Conseil sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (mars 2022). La France a soutenu l’adoption, le 15 octobre 2024, d’une Déclaration du Conseil sur le soutien à la vie juive et la lutte contre l’antisémitisme. Celle-ci rappelle l’importance de la lutte contre toutes les formes d’antisémitisme, de racisme, de haine et de discrimination. La France poursuit son engagement au sein de l’Union européenne dans la lutte contre le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme, la haine antimusulmans ainsi que toutes les autres formes de haine et l’intolérance.
Au niveau national
Conformément aux recommandations du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) et à l’engagement qu’elle a pris à cette occasion, un délégué interministériel pour la lutte contre le racisme et l’antisémitisme a été nommé. Son champ d’intervention s’est élargi à la lutte contre la haine et les discriminations anti-LGBT fin 2016, à la suite de la recommandation d’institutions européennes. La délégation est chargée de concevoir, de coordonner et d’animer la politique de l’État en matière de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT. Elle est responsable de la coordination et de la mise en œuvre du plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine (2023-2026).
Le 4ème plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine (2023-2026) a été publié fin janvier 2023. Il fixe 5 priorités (identifier, mesurer, éduquer, sanctionner et soutenir les victimes) déployées en 80 actions, dont la visite par chaque élève d’un lieu de mémoire et la formation de tous les agents publics.
Sur le plan répressif, la France s’est progressivement dotée d’un dispositif pénal, exemplaire au niveau international, et d’une politique éducative, culturelle, sportive qui aborde tous les aspects de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme et promeut concrètement l’égalité des chances.
Afin de répondre à la haine en ligne, la loi du 24 juin 2020 a créé un parquet spécialisé au tribunal de Paris qui complète l’action d’une plateforme de signalement PHAROS, dont les moyens matériels et humains sont régulièrement augmentés et les mesures d’ordre public mises en œuvre (sécurisation des sites sensibles).
Par ailleurs, la loi du 21 mai 2024 visant à sécuriser et à réguler l’espace numérique, résultant des règlements européens sur les services numériques (DSA) et sur les marchés numériques (DMA) renforce les sanctions pour les personnes condamnées pour haine en ligne et cyberharcèlement.
En savoir plus :
Liens utiles :
- Site du CERD (en anglais)
- Site de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI)
- Site du Comité directeur sur l’anti-discrimination, la diversité et l’inclusion (CDADI),%22270304923%22 :[]]
- Site de l’IHRA (en anglais)
- Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH)
- Plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine 2023-2026
Mise à jour : Décembre 2025