Journée mondiale de la liberté de la presse (3 mai 2021)

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À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, la France réaffirme son engagement constant et déterminé en faveur de la liberté de la presse, de la liberté d’expression et de la protection des journalistes partout dans le monde.

Cette année marque les 30 ans de la déclaration de Windhoek signée le 3 mai 1991 par des journalistes africains en faveur d’une presse africaine libre, indépendante et pluraliste, déclaration dont la portée est depuis universelle, cette date ayant été choisie à dessein par les Nations unies pour célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse.

Cette Déclaration reste plus que jamais d’actualité alors que la liberté de la presse et la sécurité des journalistes font l’objet d’atteintes croissantes dans le monde et que de nouveaux défis menacent la liberté d’informer et d’être informé, en ligne comme hors-ligne.
A l’ère du numérique, une presse libre, indépendante et pluraliste reste essentielle au bon fonctionnement de nos sociétés, tout particulièrement en temps de crise où le droit à l’accès à une information fiable est primordial face aux manipulations de l’information et au fléau des infodémies. La France a également été à l’initiative de la législation en France et en Europe sur les droits voisins, afin d’assurer une rémunération équitable des médias par les grandes plateformes numériques.

Parce qu’elle partage pleinement l’idée d’une « information comme un bien public » essentiel à nos sociétés démocratiques, la France, en lien avec Reporters Sans Frontières, a lancé en septembre 2019 le Partenariat sur l’Information et la Démocratie, endossé aujourd’hui par 42 États.

Avec RSF et une dizaine d’organisations de la société civile à travers le monde, l’Initiative pour l’information et la démocratie s’est mobilisée sur le phénomène des manipulations de l’information. Des recommandations d’actions concrètes en matière de régulations des contenus en ligne pour mieux lutter de manière démocratique contre les infodémies ont été formulées et un deuxième groupe de travail présentera prochainement ses propositions sur les enjeux cruciaux de soutenabilité du journalisme à l’ère numérique. En effet, quand le modèle économique des médias est fragilisé par le numérique, c’est toute la liberté de la presse qui est menacée. Il est nécessaire de réfléchir ensemble à un modèle de partage équitable des revenus entre les médias producteurs de l’information et les plateformes qui la diffusent.