75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme
Le 10 décembre 2023, à l’occasion du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et le ministre de la Justice organisent un événement au palais de Chaillot (Paris). C’est dans ce même lieu que les 58 États membres qui constituaient alors l’Assemblée générale des Nations unies, ont adopté ce document fondateur. Aujourd’hui encore, il est le socle essentiel d’un monde plus juste et plus pacifique qui énonce des principes, des droits et des libertés indispensables à l’État de droit et à la démocratie.
Cet évènement majeur, clôturé par le président de la République M. Emmanuel Macron, a pour objectif de :
- rappeler l’importance et l’actualité de la Déclaration universelle des droits de l’Homme comme socle indispensable à la réalisation des droits et des libertés fondamentales de tous les êtres humains et réaffirmer le caractère universel, indivisible et inaliénable des droits de l’Homme ;
- valoriser le rôle unique des défenseures et défenseurs des droits de l’Homme dans la protection et la promotion des droits et des libertés ;
- identifier les défis contemporains et démontrer en quoi la Déclaration universelle des droits de l’Homme constitue un instrument pertinent pour y répondre ;
- souligner le rôle de la justice dans la lutte contre l’impunité pour faire respecter les droits de l’Homme, notamment en cas de conflit et d’actes terroristes.
10 décembre 1948 : adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme par l’ONU
10 décembre 1948 : adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme par l’Assemblée générale des Nations unies au palais de Chaillot à Paris.
AFP/STF
Au programme de la conférence ministérielle
15.00 – 15.45 Table-ronde 1 : Accompagner et protéger les défenseurs des droits (45mn)
Les défenseurs des droits sont les porte-voix et les acteurs de terrain de la diffusion des valeurs universelles des droits de l’Homme. Ils font souvent l’objet de représailles et leur action met parfois leur vie, ainsi celle de leurs proches, en péril. La protection de ces défenseurs est donc autant un devoir moral qu’un enjeu stratégique indispensable à la réalisation du respect des droits et des libertés de tous partout dans le monde. Davantage de mesures nationales et de coopération internationale est nécessaire pour renforcer leur protection et lutter contre les représailles qu’ils subissent.
Axes de discussion :
- l’action des défenseurs des droits au cœur de la réalisation des droits humains, de la résilience démocratique et du développement durable ;
- le soutien nécessaire aux défenseurs des droits dans leur combat face à la restriction de l’espace civique et à un recul des droits et des libertés ;
- la coopération internationale pour renforcer leur protection.
Panélistes :
- Mme Mary Lawlor, Rapporteure Spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs et défenseuses des droits humains ;
- Dr Nagham Hasan, Défenseure des droits et lauréate de l’Initiative Marianne ;
- Maître Alice Nkom, avocate, spécialiste des droits des personnes LGBT+ ;
- M. Raphaël Chenuil-Hazan, Directeur général d’Ensemble contre la Peine de mort (ECPM) et président de la Plateforme des Droits de l’Homme (PDH) ;
- Mme Alice Mogwe, Présidente de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) ;
- M. Eamon Gilmore, Représentant spécial de l’Union européenne pour les droits de l’Homme
Modératrice : Mme Delphine Borione, Ambassadrice pour les droits de l’Homme.
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15.45 – 16.30 Table-ronde 2 : Les nouvelles frontières des droits (45 mn)
La Déclaration universelle des droits de l’Homme s’inscrit dans le contexte de son temps au sortir de la seconde guerre mondiale. « Idéal commun à atteindre pour tous les peuples et toutes les nations », elle doit être interrogée en tant que socle juridique face aux nouveaux enjeux.
Axes de discussion :
- les enjeux posés par les technologies de l’information, le numérique, et l’intelligence artificielle ;
- les enjeux de l’environnement et du climat ;
- les droits et les libertés académiques au service de la science.
Panélistes :
- M. Christophe Deloire, Secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) ;
- Mme Patricia Kameri-Mbote, Directrice du département du droit du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) (en visio) ;
- M. Matthias Guyomar, Juge à la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) ;
- Mme Nisreen Elsaim, Défenseure des droits et lauréate de l’Initiative Marianne – membre du Groupe consultatif des jeunes des Nations unies sur le changement climatique.
Modérateur : M. David Griffiths, consultant sur les droits de l’Homme et membre du programme de droits international de Chatham House
17.00 – 17.50 Séquence Ministérielle : la Déclaration universelle des droits de l’Homme face aux remises en cause des droits (50 mn)
A l’heure d’un reflux démocratique avec l’affirmation de régimes autoritaires et l’émergence de régimes illibéraux, ainsi que d’une contestation croissante de l’universalité des droits de l’Homme, la Déclaration universelle des droits de l’Homme doit être réaffirmée comme socle commun des droits universels, indivisibles et interdépendants et des valeurs de liberté, de paix et de justice pour tous.
Panélistes :
- Mme Catherine Colonna, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ;
- M. Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux (vidéo enregistrée) ;
- Mme Nadia Murad, Prix Nobel de la Paix 2018 ;
- Mme Maria Ressa, Prix Nobel de la Paix 2021 ;
- Mme Oleksandra Maviitchuk, Directrice du Centre des libertés civiques, Ukraine, prix Nobel de la Paix 2022 (en visio) ;
- M. Volker Türk, Haut-Commissaire aux droits de l’Homme des Nations unies ;
- Mme Gabriela Ramos, Sous-directrice générale pour les Sciences Sociales et Humaines de l’UNESCO.
17.50 – 18.40 Table-ronde 3 : La lutte contre l’impunité en tout temps (50min)
L’impunité érode la confiance des citoyens en leurs institutions et, après un conflit, est un obstacle au retour de la stabilité et de la paix. Qu’elles soient le fait des États, des groupes armés, des entreprises ou des personnes privées, les violations et abus des droits de l’Homme et du droit international pénal doivent être reconnus, leurs auteurs condamnés et les victimes accompagnées. Beaucoup de progrès ont été réalisés en matière de justice internationale depuis 1948, mais les insuffisances qui perdurent doivent nous mobiliser pour renforcer son effectivité.
Axes de discussion :
- le développement des outils et mécanismes internationaux de lutte contre l’impunité ;
- les moyens de renforcer la prévention des crimes et la justice transitionnelle ;
- le défi de l’impunité en temps de guerre et de terrorisme.
Intervenants et panélistes :
- propos liminaires du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, M. Eric Dupond-Moretti ;
- M. Karim Khan, Procureur général de la Cour pénale internationale (vidéo préenregistrée) ;
- Président Lavergne, ancien juge aux Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens et président d’assises sur des dossiers de crimes internationaux en France ;
- Mme Ekaterina Trendafilova, Présidente des Chambres spécialisées pour le Kosovo ;
- Mme Noura Ghazi, avocate syrienne, lauréate de l’Initiative Marianne.
Modérateur : Mme Muriel Ubeda-Saillard, professeur de droit.
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19.00 Conclusion
- Discours de clôture du Président de la République M. Emmanuel Macron.
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