Vers une élimination de la transmission de l’hépatite B aux enfants ?
Thaïlande
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Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
3 juin 2019
Prendre du fumarate de ténofovir disoproxil, un antiviral permettant de prévenir la transmission du virus de l’hépatite B de la mère à l’enfant, n’a pas de conséquences sur la minéralisation des os de l’enfant à un an ni sur celle des os de la mère. Outre les perspectives thérapeutiques qu’ils ouvrent, ces travaux illustrent la capacité d’un pays comme la Thaïlande à mener des recherches cliniques dont les résultats serviront à toute l’Asie et au-delà.
257 millions : c’est le nombre de personnes infectées par le virus de l’hépatite B dans le monde, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans les zones où cette maladie est fortement présente, comme en Asie du Sud-Est, les nouvelles infections se font essentiellement par transmission périnatale, de la mère à l’enfant.
La stratégie actuellement recommandée par l’OMS est de vacciner contre l’hépatite B à la naissance puis d’associer ce vaccin aux autres recommandés à partir de l’âge de six semaines et deux mois. Pour les pays ayant intégré l’approche vaccinale, comme la Thaïlande depuis 1992, les résultats ont été spectaculaires : la prévalence chez les enfants vaccinés de moins de cinq ans est tombée à 0,3 %.
Si la mère est infectée par l’hépatite B, l’administration aux nouveau-nés d’immunoglobulines spécifiques qui peuvent neutraliser les virus de l’hépatite B, en plus de la vaccination, juste après la naissance, diminue le risque de transmission de la mère à l’enfant. Cependant, les immunoglobulines sont coûteuses et ne préviennent pas toutes les transmissions. Avec son équipe, Gonzague Jourdain teste depuis 2013 une nouvelle approche : la prise par la mère, pendant la fin de la grossesse, d’un antiviral, le fumarate de ténofovir disoproxil (FTD).
Source : https://lemag.ird.fr/fr/actualite/a...
Rédacteur : lisa.louveton[at]diplomatie.gouv.fr