Vitalik Buterin présente sa feuille de route « Ethereum 2.0 » pour la cryptomonnaie à Taïwan

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16 janvier 2018

Vitalik Buterin, cofondateur d’Ethereum, a présenté le plan futur de la technologie Blockchain lors d’une conférence à Taipei. Il a également profité de cette occasion pour traiter certains des plus gros problèmes d’Ehtereum et suggérer des moyens de l’améliorer.

Forbes a intégré Vitalik Buterin, informaticien russo-canadien de 23 ans et cofondateur d’Ethereum, dans son classement 2018 des personnalités de moins de 30 ans les plus influents du monde de la finance. Et Bloomberg le place carrément dans sa liste des 50 individus les plus importants du monde. Il y côtoie notamment Jeff Bezos (Amazon) et Elon Musk (Tesla et SpaceX).

Lors de sa conférence à Taipei, ce génie de l’informatique a donné des détails sur la nouvelle mise à jour de cette technologie, en commentant notamment les différentes crypto-monnaies capables de remplacer l’Ethereum. On découvre en effet le développement des altcoins sur le marché ces derniers mois. Mais selon le jeune informaticien, « seul Ethereum est capable de remplacer Ethereum. Le tueur d’Ethereum est Ethereum, l’Ethereum de Chine est Ethereum, l’Ethereum de Taiwan est Ethereum…2.0 ». Toutes les autres crypto-monnaies sont basées sur cette technologie, a-t-il ajouté.

Star des cryptomonnaies derrière le Bitcoin, l’Ethereum propose des innovations qui sont déjà utilisées par des grandes entreprises. Son cours tutoie désormais le seuil symbolique des 1000 euros. Au contraire de son illustre aîné, l’Ethereum ne se contente pas de réaliser des transactions entre deux utilisateurs. En plus de cela, on peut y rattacher un « contrat intelligent ». Cette innovation s’apparente à un contrat financier prévu pour s’enclencher automatiquement quand certaines conditions sont remplies. Et cela sans l’intervention d’un tiers. Les applications sont nombreuses et quantités de secteurs s’y intéressent, en particulier l’assurance.

Né en 2013, l’Ethereum est devenu populaire à partir de 2016 avec le développement des « Initial Coin Offering » (ICO, levées de fonds en cryptomonnaie). En effet, un peu plus de 50% des opérations sont réalisées avec de l’ether, le nom de la cryptomonnaie du protocole Ethereum, devant le bitcoin (environ 30%). L’ether est en outre vendu par la courtier en ligne Coinbase, l’une des plateformes les plus populaires pour le grand public.

D’après Buterin, il existe quatre domaines dans lesquels l’Ethereum peut s’améliorer. Il s’agit de la confidentialité, de la sécurité du consensus, de la sécurité des contrats intelligents et de l’évolutivité. Pour ces trois premiers, le cofondateur d’Ethereum voit une solution qui se développe activement. Dans le domaine de la confidentialité, la solution Byzantium a favorisé le développement du zk-SNARKs, un outil que Vitalik considère comme viable grâce à une mise à jour régulière. Quant à la sécurité du consensus, la solution récente, surnommée « Casper », devrait apporter des alternatives. Enfin, pour la sécurité des contrats intelligents, Viper et la vérification formelle peuvent produire de vraies solutions.

Malgré les efforts déployés par les développeurs, le problème de la mise à l’échelle reste important. D’après Vitalik, la décentralisation, l’évolutivité et la sécurité sont des facteurs complexes qui peuvent présenter des défis majeurs dans le futur. L’évolutivité sur Ethereum doit être des milliers de transactions par seconde, confirme-t’il. La solution se trouve dans le sharding ou l’autorisation des chaînes latérales où les changements de protocole peuvent être améliorés tout en gardant la chaîne principale intacte.

Sources :

Rédactrice :
Morgane Schuhmann, morgane.schuhmann[at]diplomatie.gouv.fr
https://www.france-taipei.org/