Une équipe taïwanaise met un point un nouveau catalyseur pour la réduction du CO2
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17 septembre 2019
Une équipe de l’Université Nationale de Taïwan a découvert un nouveau catalyseur qui augmente le rendement et diminue la consommation d’énergie lors de la réduction du CO2 en CO
Grâce à un soutien sans faille du Ministère des Sciences et Technologies taïwanais (MOST) et du Centre de Recherche National du Synchrotron (NSRRC), l’équipe composée du Prof. Hao-Ming Chen du département de chimie de NTU, Prof. Xile Hu du Swiss Federal Institute of Technology Lausanne, et des membres du groupe de recherche travaillaient depuis 3 ans avec le « Taiwan Light Source » et « Taiwan contracted beamline at Japan’s synchrotron radiation facility (SPring-8) » du NSRRC en utilisant leur technologie (Operando X-ray absorption spectroscopy) pour observer en temps réel la valence et l’environnement chimique des catalyseurs lors de la réduction du CO2 en CO. Leurs résultats révèlent un nouveau catalyseur bas-prix.
Le CO2 ayant un rôle majeur dans le réchauffement climatique, la réduction électrochimique du CO2 est une solution pour convertir le CO2 en carburant. Un cycle carbone pourrait alors se mettre en place en associant les technologies de capture du carbone et les énergies renouvelables qui produiraient une électricité propre. Le CO produit peut ensuite être utilisé pour créer du carburant, plastique et autres matériaux. D’après Prof Hao-Ming Chen, les métaux précieux tels que l’or et l’argent sont des catalyseurs très performants pour cette réaction chimique alors que les métaux non-précieux nécessitent des très hautes tensions pour atteindre des performances similaires. Economiquement parlant, les métaux non-précieux ne seraient pas rentables pour ce type de réaction. L’étude publiée dans le magazine « Science » montre dans un premier temps que dans certaines conditions, les métaux non-précieux atteignent de très bonnes performances (efficacité de réaction à faible tension). L’équipe s’est ensuite intéressée à identifier les origines de telles performances et à stabiliser la réaction avec un métal non-précieux comme catalyseur.
Depuis près de 20 ans, les rayonnements synchrotron taïwanais et japonais du NSRRC ont contribué à de nombreuses découvertes. A l’avenir, ils seront principalement utilisés dans le domaine des énergies renouvelables et en biomédecine.
Enfin, l’accord de Paris était un appel aux pays du monde pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. En juin 2019, le gouvernement taïwanais a préconisé la mise en place d’une politique pour les énergies vertes. Prof. Hao-Ming Chen a annoncé que cette étude rentre dans le cadre des tendances actuelles et présente une grande valeur commerciale pour des développements futures.
Contact :
Jonathan Drubay,
jonathan.drubay[at]diplomatie.gouv.fr