Le centre de recherche français Clinatec en visite à Taïwan

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Taïwan

Actualité
Taïwan | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
29 septembre 2017

Le professeur Benabid, fondateur de Clinatec, s’est rendu à Taïwan du 5 au 8 septembre dans le but de faire découvrir le potentiel de la thérapie par lumière infrarouge pour les maladies neurodégénératives, mais également d’explorer des pistes de coopération avec Taïwan.

Professeur émérite à l’Université de Grenoble et membre de l’Académie des Sciences, Alim-Louis Benabid s’est tendu à Taïwan avec Thierry Bosc, Directeur de campagne du fonds de dotation de Clinatec et André-Jacques Auberton-Hervé, Président d’honneur et Fondateur de Soitec. Pr. Banabid a donné des conférences à Taipei et à Hsinchu. La délégation également visité des entreprises, et des institutions de recherche et de soins, dans le but d’explorer des pistes de coopération avec des équipes taïwanaises.

C’est la découverte à la fin des années 1980 du concept et de l’application de la neurostimulation qui a valu au professeur Benabid d’être récompensé : il a reçu de nombreux prix internationaux dont le prix de l’inventeur Européen 2016.
La stimulation cérébrale profonde est une technique chirurgicale qui consiste à implanter dans le cerveau deux électrodes (deux fils très fins) qui sont laissées en place en permanence. Via ces électrodes, des stimulateurs placés sous la peau au niveau des clavicules envoient des impulsions électriques à haute fréquence (130 Hz) vers des régions ciblées du thalamus, corrigeant les effets de l’insuffisance en dopamine caractéristique de la maladie de Parkinson et réduisant fortement les dysfonctionnements moteurs. Un design simple et peu intrusif qui facilite la vie des malades sans pour autant changer leurs modes de vie.
Clinatec, centre de recherche biomédicale créé en 2011 au CEA de Grenoble, a pour ambition d’ « inventer la médecine de demain » et de créer des dispositifs biomédicaux innovants en mettant la recherche technologique au service de la santé et des patients. Sa spécificité est d’associer sur un même site une plateforme technique, où naissent des dispositifs technologiques de pointe, et un secteur clinique doté des meilleurs équipements rattaché et sous la responsabilité du CHU Grenoble Alpes. Clinatec est aussi un hôtel à projets, ouvert aux collaborations académiques et industrielles ainsi qu’à des applications pathologiques variées en-dehors de la neurologie.
Cette visite visait à faire connaître Clinatec aux équipes de recherche locales, a expliqué Thierry Bosc, en vue de créer de nouveaux partenariats de recherche. Ces collaborations pourront être soutenues par le programme « Dragon Gate » du ministère taiwanais des Sciences et Technologies, qui encourage de jeunes chercheurs taiwanais à effectuer une partie de leur cycle doctoral ou de leurs recherches postdoctorales dans des laboratoires étrangers. Clinatec étant en partie financé par le mécénat, avec l’objectif d’une levée de 30 millions d’euros en cinq ans, la visite de la délégation avait également pour but d’identifier d’éventuels donateurs, a précisé Thierry Bosc. « Notre but est de contribuer à l’augmentation de la durée de vie en bonne santé, en centrant nos recherches sur des pathologies graves et dont la prévalence augmente. »

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Rédactrice :
Morgane Schuhmann, morgane.schuhmann[at]diplomatie.gouv.fr
https://www.france-taipei.org/