Lauréat du Prix Tang : La nouvelle technique d’édition génétique verra bientôt le jour

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Taïwan | Politiques de recherche, technologiques et universitaires
24 mai 2018

La technique d’édition du génome de Feng Zhang, biologiste américain d’origine chinoise et lauréat du prix Tang 2016 avec Emmanuelle Charpentier (France) et Jennifer Doudna (États-Unis) , devrait être au point d’ici l’année prochaine.

Le biologiste Feng Zhang est détenteur des premiers brevets octroyés pour CRISPR-CAS9, une technique révolutionnaire d’édition du génome avec un tout nouvel algorithme permettant une meilleure réparation des gènes, et protégeant les bactéries contre les virus.

A seulement 36 ans, il est pionnier de la technologie d’édition génétique de répétitions palindromiques courtes (CRISPR – Courtes répétitions palindromiques groupées et régulièrement espacées, permettant de copier un ADN de manière aussi simple qu’un copier-coller), des protéines effectrices TAL et de l’optogénétique (technique associant l’optique à la génétique pour identifier les réseaux neuronaux). Parce qu’elle ne perturbe pas les gènes eux-mêmes, comme l’édition de l’ADN, la méthode n’entraînerait pas de changements durables et significatifs dans la façon dont notre corps fonctionne, mais pourrait tout de même créer des moyens temporaires d’aborder les mutations. « Jusqu’ à présent, nous avons très bien réussi à inactiver les gènes, mais il est beaucoup plus difficile de récupérer la fonction des protéines perdues », explique Feng Zhang. Il ajoute toutefois : « Cette nouvelle capacité d’éditer l’ARN ouvre plus de possibilités de récupérer cette fonction et de traiter de nombreuses maladies, dans presque tous les types de cellules. » Il a considérablement amélioré sa technique et réalisé des expériences dans des éditions de gènes de mammifères et d’êtres humains. Il espère que celle-ci sera plus précise et plus efficace et qu’elle sera appliquée au traitement des cellules du foie, du cerveau et de d’autres organes.

La dernière entreprise de Feng Zhang, Beam Therapeutics, vient de voir le jour. Avec un investissement de 87 millions de dollars américains, l’entreprise devrait développer des « médicaments génétiques de précision », utilisant la technologie CRISPR pour éditer une seule base de nucléotides à la fois.

En 2016, il a partagé le Prix Tang en sciences bio-pharmaceutiques avec Emmanuelle Charpentier (France) et Jennifer Doudna (États-Unis), pour avoir développé le CRISPR/Cas9, une nouvelle plateforme d’édition génétique, qui promet de révolutionner la recherche biochimique et le traitement de la maladie.

Créée en 2012 par l’entrepreneur Taïwanais Samuel Yin, la Fondation du Prix Tang est chargée de promouvoir ce prix, décerné tous les deux ans à des individus ou des institutions qui ont contribué à l’un de ces quatre domaines : développement durable, sciences bio-pharmaceutiques, sinologie et droit. Chaque lauréat, également appelé « Prix Nobel Asiatique », reçoit la somme de 40 millions de dollars taiwanais (1,1 million d’euros). La coopération entre la Fondation du prix Tang et les meilleurs organismes de recherche au monde encourage l’éducation et la connaissance de ces 4 matières.

Source :
Taiwan Info (3 avril 2018) :
https://taiwaninfo.nat.gov.tw/news.php?unit=65&post=132050

Rédactrice :
Morgane Schuhmann, morgane.schuhmann[at]diplomatie.gouv.fr
https://www.france-taipei.org/