Nouveau dispositif médical pour lutter contre les maladies auto-immunes

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Suède

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Suède | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
14 mars 2016

Une nouvelle technique suédoise pourrait être utilisée, dès l’année prochaine, dans le traitement de maladies auto-immunes. Cette méthode sera tout d’abord développée pour traiter les colites ulcéreuses.

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Ola Winqvist (à droite) et Christian Lundgren au premier plan. Crédit : Jörgen Appelgren
Jörgen Appelgren

Une nouvelle technologie, développée en Suède, donne l’espoir d’un traitement différent pour lutter contre certaines maladies inflammatoires auto-immunes. Parmi celles-ci, on peut citer les maladies intestinales inflammatoires (colite ulcéreuse et maladie de Crohn), la sclérose en plaques, le psoriasis et la sclérose latérale amyotrophique (SLA).

« Nous filtrons simplement le sang afin d’éliminer les cellules responsables de ces pathologies. Et cela se fait à l’extérieur du corps comme pour une dialyse » explique Ola Winqvist, professeur de thérapie cellulaire à l’Institut Karolinska et médecin en chef de l’hôpital Karolinska.

Le sang passe à travers une petite colonne de cinq centimètres. A l’intérieur de celle-ci se trouvent des chimiokines qui attirent les leucocytes qui déclenchent l’inflammation responsable de l’endommagement des tissus. Après le passage du sang dans cette colonne, le nombre des leucocytes a diminué de moitié.

Une première étude clinique a été réalisée en 2010-2011 et comportait 23 patients atteints de colite ulcéreuse. Quatorze ont été traités une heure tous les deux jours pendant dix jours, les autres patients recevant un traitement placebo. Plus de 40 % des patients traités ont vu leur intestin guéri, ce qui représente un résultat bien meilleur que ceux obtenus avec les traitements disponibles actuellement. L’autre avantage de cette technique est qu’elle ne provoque pas d’effets secondaires.

Les essais ont débuté sur des patients atteints de colites ulcéreuses car les médicaments biologiques disponibles contre cette maladie ont de nombreux effets secondaires et ne fonctionnent pas de façon optimale dans l’intestin.

L’entreprise pharmaceutique internationale Ferring Pharmaceuticals participe désormais au développement de cette technique.

Le dispositif médical devrait pouvoir être lancé sur le marché en 2017, au moment de la fin de l’étude clinique. Ainsi, cette technique pourrait être disponible dans les hôpitaux à cette période.

Cette nouvelle technique a bénéficié de l’appui de Vinnova (Agence suédoise pour l’innovation) et du Conseil suédois de la recherche scientifique à hauteur de 20 millions de SEK.

Source

http://www.nyteknik.se/nyheter/bioteknik_lakemedel/lakemedel/article3959824.ece

Rédactrice

Nelly Guitard