5,1 millions d’euros pour renforcer la sûreté et améliorer l’exploitation des systèmes nucléaires.
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Suède
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Horizon 2020 : innovations et progrès techniques
10 mars 2017
Pendant les 4 prochaines années la Commission Européenne va investir 5,1 millions d’euros dans le projet Cortex, porté par le professeur Christophe Demazière et Paolo Vinai , professeur associé, du département de physique de l’école polytechnique de Chalmers (Göteborg, Suède).
Un consortium international soutenu par le programme H2020
L’équipe de Chalmers va coordonner la recherche sur ce projet ayant pour but l’amélioration de la disponibilité des réacteurs nucléaires et de leur sûreté. Le projet réunit 17 partenaires européens, deux japonais et un américains (Etats-Unis). Ce groupe comporte à la fois des unités universitaires, des instituts de recherche, des organismes de support technique en sûreté nucléaire ainsi que des entreprises privées travaillant pour l’industrie nucléaire. En France, les équipes des Dr. Andrea Zoia (CEA Saclay), Dr Jacqmin et M. Christophe Destouches (CEA Cadarache) sont impliquées dans la partie recherche. L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire fait quant à lui partie du comité consultatif.
Le but de ces 4 années de financement est de développer des techniques rendant possible l’identification précoce de possibles anomalies existant dans un cœur de réacteur nucléaire lors de son fonctionnement. Christophe Demazière pense que ces techniques pourront être utilisées tant sur les réacteurs déjà existant que sur les futurs construits. En contribuant à une meilleure disponibilité des réacteurs, ainsi qu’une optimisation de leur fonctionnement et de leur sûreté, ces recherches pourraient conduire à une diminution de l’empreinte CO2 sur l’environnement ainsi qu’à une production d’électricité à plus faible coût .
D’un point de vue technique, le projet CORTEX (CORe monitoring Techniques and EXperimental validation and demonstration) vise à développer des techniques de surveillance de cœurs nucléaires afin d’identifier de possibles problèmes d’exploitation, avant que ceux-ci ne nécessitent un arrêt des réacteurs. La méthode proposée sera basée sur des mesures de flux de neutrons dans les réacteurs et de leurs fluctuations, à l’aide entre autres d’un outil prédéveloppé à Chalmers et qui sera utilisé et amélioré au cours de ce programme. Les équipes françaises apporteront plus spécifiquement leurs compétences en modélisation, instrumentation et traitement du signal.
Source : Revue de presse de Chalmers : http://www.chalmers.se/en/departments/physics/news/Pages/Chalmers-gets-5,1-M%E2%82%AC-to-improve-nuclear-safety.aspx
Rédacteur : Clément Brousse, clement.brousse[at]diplomatie.gouv.fr