Un matériel unique pour les implants dentaires

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Slovaquie | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
22 septembre 2020

Des scientifiques de l’Institut des matériaux et de mécanique des machines de l’Académie slovaque des sciences (SAV) ont développé un matériau composite unique pour des implants dentaires, le BIACOM® (BIoActive Composite Metal).

Le matériel biomédical qu’est le BIACOM® est composé de deux métaux aux propriétés différentes qui sont mutuellement insolubles. Un composant biodégradable, le magnésium, sous forme de fibres a été réparti de manière homogène, dirigées de façon ciblées et interconnectées, dans la structure matricielle en titane. La structure en titane fournit à l’implant force mécanique, résistance à la fatigue et résistance chimique.

Illust: Modèle 3D du implant, 23 ko, 550x186
Modèle 3D du implant dentaire BIACOM®
UMMS SAV

L’ajout du magnésium sous formes de fibres permet la formation de pores qui ont pour conséquence la réduction du module d’élasticité (921 GPa) ainsi qu’une basse densité (4,12g.cm-3). Ces pores créent également un espace pour une fixation ferme de l’implant dans l’os : une bonne connexion mécanique peut ainsi se créer entre l’os et l’implant.

Ce nouveau matériau préparé grâce à une méthode classique de métallurgie des poudres permet de réduire les principaux inconvénients du titane des classes 4 et 5 actuellement utilisés. Outre un module d’élasticité élevé, les implants en titane de classe 4 et 5 ont une activité de surface insuffisante qui nécessite d’être améliorée par des opérations supplémentaires comme le souligne A. M. H. Ibrahim de l’Institut des Matériaux.

Des implants BIACOM® ont été produits en coopération avec la société MARTIKAN s.r.o, spécialisée dans la production et la vente d’implants médicaux en titane. Ces implants ont été testés en conformité avec les normes ISO ce qui a permis d’en évaluer les propriétés mécaniques, de résistance et d’usage. En coopération avec des partenaires nationaux et internationaux (Ecole de médecine dentaire de Zagreb, Institut d’ingénierie génétique et de biotechnologie à Gebze – Turquie, et le Centre de recherche biomédical de la SAV), la biocompatibilité dans les conditions in vitro a été évaluée et des tests sur de grands animaux ont été effectués. Plusieurs demandes de brevets ont également été déposées.

Pour en savoir plus :

Sources :

Rédactrice : Marine Gobet, Chargée de mission pour la Coopération Scientifique et Universitaire, Ambassade de France en Slovaquie, http://sk.ambafrance.org

Contact : marine.gobet[a]diplomatie.gouv.fr