La mission russe au sein de l’ISS
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Russie
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Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
1er septembre 2015
Débuté en 1998 par une coopération américano-russe, le montage de la Station Internationale a nécessité plus de 40 missions pour transporter ses 400 tonnes sur son orbite à 400 km au-dessus de la Terre. Aujourd’hui, la collaboration s’étend à 5 agences spatiales : celle de l’Europe (avec 10 pays participant au projet à travers l’ESA), de la Russie (Roscosmos), des Etats-Unis (NASA), du Canada (CSA) et du Japon (JAXA).
- Le segment russe de la Station spatiale internationale © Roscosmos
1) Les modules russes
La Russie participe à hauteur d’environ 30% dans la réalisation de la Station Internationale. Le Segment Orbital Russe est constitué de 5 éléments :
• Zarya (« Aube ») (aussi appelé FGB pour "Functional Cargo Block") : le premier élément de la station, est utilisé pour le stockage. A noter que Zarya est entièrement financé par les Etats-Unis.
• Zvezda (« Etoile ») : il fournit un habitat pour l’équipage et abrite le système moteur principal.
• Pirs (« Embarcadère ») : ce module est la porte de sortie des cosmonautes pour les sorties spatiales. Il comporte l’équipement nécessaire à ces sorties (combinaisons notamment)
• Poisk (« Recherche ») : ce module a le même rôle que le module Pirs à ceci près qu’il comporte également un mini-laboratoire de recherche.
• Rassvet (« Découverte ») : il sert à la fois pour le stockage et pour la recherche (mini-laboratoire).
Un ultime module, un laboratoire multifonction appelé Nauka, aurait dû être rattaché à la station en 2011, mais les retards accumulés sur Nauka ne prévoient pas un lancement avant 2017.
La législation régissant la Station Internationale stipule que les éléments fournis par les différentes nationalités font ensuite partie de leurs territoires. La Russie est donc maîtresse d’utiliser ses éléments comme elle le souhaite.
S’il avait été évoqué la possibilité que les Russes détachent leurs éléments de la station pour construire les prémices d’une nouvelle station, il n’en n’est plus question puisque la durée de vie de l’ISS a été prolongée jusqu’en 2024. Les dix dernières années de la station pourraient servir à la préparation de vols habités jusqu’à la planète Mars, vols prévus pour 2030.
2) L’autobus stellaire
La majeure partie des vols pour l’ISS se font sur des vaisseaux russes. Près de 75% des transports logistiques jusqu’à la station ont été effectués par les vaisseaux russes Progress. On trouve les ports d’amarrage pour les vaisseaux Soyouz, Progress et ATV (ESA) sur les 5 modules du Segment Orbital Russe.
Après l’arrêt des navettes spatiales américaines en 2011, la Russie est restée le seul pays capable d’envoyer des hommes sur la Station Internationale. A bord de la fusée Soyouz, les Russes peuvent envoyer jusqu’à 3 cosmonautes. Si chaque siège coûte à la NASA 72 millions de dollars, les Russes ont également décidé de vendre certaines places à des touristes du monde entier. On estime à 52 millions de dollars la place de Sarah Brightman qui devait voler le 2 septembre mais qui a dû abandonner pour raisons familiales.
Il est également à noter que les différentes combinaisons spatiales des astronautes sont de fabrication russe (combinaisons Orlan de la société NPP Zvezda).
3) Les experiences
La société russe RKK Energia (S.P Korolev Rocket and Space Corporation « Energia ») est responsable du Programme d’Expérimentation et de Recherche Scientifique Russe depuis son initialisation en 1995. Environ 10 nouvelles expériences sont initiées chaque année, sachant que près de 135 expériences ont été lancées depuis le début du programme.
Le projet phare de l’année 2015 est une collaboration avec la NASA appelé One-Year Mission, projet dans lequel les astronautes américain Scott Kelly et russe Mikhail Kornienko passeront une année compète à bord de l’ISS afin d’étudier l’impact médical, psychologique et biomédical des vols spatiaux sur le long terme.
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