A Tomsk, fusion de 9 Instituts de médecine

Partager
Russie

Actualité
Russie | Politiques de recherche, technologiques et universitaires
3 mars 2016

A Tomsk, neuf institutions académiques vont fusionner pour créer l’« Institut national de recherche médicale de Tomsk RAS ». Les établissements concernés sont : l’Institut de recherche en Oncologie, l’Institut de recherche en Cardiologie, l’Institut de recherche en santé mentale, l’Institut de recherche en microchirurgie, l’Institut de recherche en médecine génétique, l’Institut de recherche en pharmacologie et médecine régénérative, l’Institut de recherche en matériaux et des implants à mémoire de forme, l’Institut de recherche en gynécologie obstétrique et en périnatalogie et la clinique de physiothérapie.

Cette fusion a pour but de consolider la compétitivité du pays dans les domaines que sont la médecine, la pharmacologie et les biotechnologies. La structure ainsi obtenue n’est pas sans rappeler celle des Instituts américains de la santé (National Institutes of Health) qui sont des institutions gouvernementales des Etats-Unis qui regroupent en un seul lieu l’ensemble des disciplines de recherche en médecine.

La restructuration, qui a commencé en septembre 2015, vient d’être approuvée par le Président de la branche Sibérienne de l’Académie des Sciences, Alexandre Aseev. Elle devrait être achevée par l’enregistrement de l’Institut en tant qu’entité légal, puis entériné par décret du gouvernement dans le courant du mois de janvier 2016.

L’Institut, qui sera dirigé par l’académicien Yevgeniy Tchoinzonov, totalisera 2876 employés dont 8 académiciens, 156 doctorants, 334 post-doctorants et 284 médecins.

Le budget annoncé est de 22 milliards de roubles étalés entre 2016 et 2020, dont 7 pour l’année 2016 à venir. L’Institut espère également diversifier ses sources de revenus par la commercialisation des technologies qui y seront développé tels que des implants composites ou encore des électrocardiographes à usage individuels.

La région de Tomsk se dit prête à fournir un support administratif en ce qui concerne les questions de législation, et s’est portée volontaire pour faire office de médiateur entre l’Institut et les différents organismes d’Etat. Un bureau de la FANO va également être créé pour l’occasion, dont le rôle sera de développer un programme de développement unifié et d’attirer les investissements.

Cette fusion vient s’inscrire dans le contexte de valorisation du potentiel de la ville porté par le projet « INO Tomsk 2020 » amorcé en 2011. Le projet régional a pour objectif de créer un territoire innovant au sein de l’agglomération et s’articule autour de plusieurs priorités, dont « fabrication de pointe », « science et éducation », « technologies innovantes et nouvelle économie ».

Tomsk, qui est régulièrement cité en exemple, est une ville d’excellence scientifique reconnue qui compte plus de 3 500 doctorants et post-doctorants. Elle se situe directement derrière Moscou et Saint-Pétersbourg en nombre de concours remportés auprès du Ministère de l’éducation et de la science.

Sources
Nauka v Sibiri