L’Université de Cambridge teste une technologie innovante pour réduire la consommation énergétique des superordinateurs

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Royaume-Uni | Sciences et technologies de l’information et de la communication : TIC, télécoms, micro-nanotechnologies, informatique
5 mai 2016

La spintronique supraconductrice, une technologie ayant émergé ces dernières années, pourrait être la solution aux enjeux de consommation énergétique des infrastructures informatiques à haute performance d’après l’Université de Cambridge.

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CC-BY-SA Matt Howard

La spintronique supraconductrice est une discipline qui se propose de coupler des matériaux supraconducteurs, caractérisés par leur faible coût en énergie, avec des appareils capables d’exploiter une qualité des électrons dénommée ‘spin’, permettant de traiter rapidement de larges quantités de données.

Cette association a jusqu’à récemment été jugée impossible en raison du champ magnétique généré par la majorité des appareils spintroniques, jusqu’à ce qu’une équipe dirigée par des chercheurs de l’Université de Cambridge publie des résultats novateurs en 2014, selon un communiqué de la prestigieuse institution.

Faisant suite à ces avancées, les universités de Cambridge et Royal Holloway viennent de lancer le projet « Superspin », prévu pour une durée de cinq ans, et disposant d’un financement de l’EPSRC (Engineering and Physical Sciences Research Council) de 2.7M£ afin de poursuivre la recherche dans ce domaine – des travaux sont encore nécessaires pour confirmer le bénéfice réel de recourir à des supraconducteurs dans les conditions de température requises, d’après Dr Jason Robinson, l’un des coordinateurs du projet.

L’objectif final de « Superspin » est de parvenir à la production de prototypes utilisant cette technologie, et ainsi d’ouvrir la voie au développement de superordinateurs et data centres capables de traiter de vastes quantités de données avec une fraction du coût énergétique aujourd’hui nécessaire.

Sources :

Rédacteur : Eva Legras, eva.legras[at]ambascience.co.uk