Le consortium NANOTEX développe des textiles de nouvelle génération intégrant des nanoparticules

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Pologne | Science de la matière : matériaux, physique, chimie, optique | Chimie du végétal
4 août 2015

Matériaux auto-nettoyants, auto-régulés en température, ignifugés et purifiants sont quelques-unes des innovations développés dans le cadre du consortium NANAOTEX coordonné par l’institut de recherche sur les textiles de Lodz [1]. Cofinancé par des fonds européens et polonais, le consortium cherche aujourd’hui à breveter et à commercialiser ses réalisations.

Le projet NANOMITEX a été lancé en 2007 avec pour objectif de développer des textiles de nouvelle génération pour améliorer la qualité de vie, la santé et la sécurité publique ainsi que la qualité de l’environnement. Coordonné par l’Institut de recherche sur les textiles de Lodz et rassemble des partenaires issus de :

  • L’institut des fibres naturelles et plantes médicinales de Poznan
  • L’institut de Science et d’ingénierie des matériaux de l’université polytechnique de Wroclaw
  • Le centre pour les études moléculaires et macromoléculaires de l’Académie des Sciences polonaise
  • L’Université des Sciences de la vie de Poznan.

Achevé en 2014, le projet était cofinancé par le fonds européen de développement régional dans le cadre du programme opérationnel « économie innovante » à hauteur de 5,3 M€ (POIG.01.03.01-00-004/08) et l’Agence de financement de la recherche et du développement appliqués (NCBR) pour 800 000 euros. Ces fonds ont permis au consortium d’acquérir le matériel nécessaire aux recherches en nanotechnologies.
Le consortium a en particulier mis au point des textiles chargés en nano et microparticules qui au contact de la lumière accélèrent la décomposition des impuretés. Sur cette base des matériaux dépolluants et autonettoyants ont étés développés. Parallèlement à ces textiles chargés l’Université Polytechnique de Wroclaw a, dans le cadre du consortium, développé diverses technologies destinées à l’industrie textile comme l’encapsulation. Des micros capsules d’acide polylactique fermées contiennent une substance active libérée de façon contrôlée. Le procédé a pu être employé pour absorber la chaleur à des fins de régulation thermique. Des capsules de substances anti allergiques ont également été développées pour réaliser des filtres destinés au milieu hospitalier, aux aspirateurs et aux dispositifs de ventilation [2].

En tout, le centre a pu développer 20 technologies différentes dont 13 ont fait l’objet d’une demande de brevet [3]. Ces technologies sont disponibles à l’achat pour des entreprises de production dans les domaines de la médecine, la construction ou encore la défense. Si l’un des objectifs du consortium est de commercialiser les technologies développées, la recherche continue puisque 10 technologies sont actuellement en développement.

[1] Institut de Recherche sur les textiles de Lodz : http://www.iw.lodz.pl/eng/tresc/251/154/155/2/

[2] Nowa generacja tkanin z nanocząstkami, Nauka w Polsce, 30/06/2015, http://naukawpolsce.pap.pl/aktualnosci/news,405518,nowa-generacja-tkanin-z-nanoczastkami.html

[3] Projet Nanomitex : http://www.nanomitex.eu/tresc/78/