Accord entre l’Institut de géophysique polonais et « Geoscience Australia » pour des recherches communes en Antarctique

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Pologne | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
18 janvier 2019

L’Académie des sciences de Pologne (PAN) et son Institut de géophysique (IGF PAN) ont signé un accord avec Geoscience Australia portant sur des recherches communes en Antarctique. La première étape consistera à réactiver une station de recherche polaire, la station Antoni Dobrowolski, hors service depuis 40 ans.

Suite à la signature de cet accord, les scientifiques des deux pays peuvent désormais mener des recherches communes dans le domaine des sciences de la Terre en Antarctique.

Présence de la Pologne en Antarctique

La Pologne possède deux stations de recherche en Antarctique : la station Henryk Arctowski, utilisée de façon constante depuis 1977, sur l’île King George, dans les Shetlands du Sud ; et la station Antoni Dobrowolski, dans l’oasis de Bunger, en Antarctique oriental, inutilisée depuis 40 ans.

La première phase de coopération impliquera la réactivation de la station de Dobrowolski. Cette base permettra l’installation de stations géophysiques autonomes sur les roches exposées du continent antarctique. La première expédition polonaise dans l’oasis de Bunger est prévue dans trois à quatre ans avec l’utilisation d’un brise-glace australien, le Nuyina, la dernière datant de quarante ans.

Explorer Mars… en Antarctique

Le professeur Marek Lewandowski du IGP PAN, en charge du programme de réactivation, est convaincu que la surface de Mars est analogue à celle de l’Antarctique. L’oasis de Bunger pourra ainsi servir de site test pour des appareils de mesure automatiques et d’autres instruments destinés à des missions spatiales.

Une coopération pourra être établie en Antarctique entre l’industrie spatiale polonaise et les partenaires industriels dans les domaines de la conception, de la préparation et de l’utilisation de sources d’énergie à haute efficacité, ainsi que de la transmission de données par satellite. À l’avenir, un projet consistera en la mise en place d’une capsule de survie moderne dans laquelle un équipage pourra passer plusieurs mois à mener des recherches scientifiques dans l’Oasis.

La situation environnementale unique de ce lieu permet de mener toute une gamme d’études. Certaines de ces études (sismologie, géomagnétisme, météorologie, physique de l’atmosphère) seront menées de manière continue, à l’aide de stations de mesure autonomes, tandis que des recherches environnementales seront effectuées en été (recherche saisonnière), dans le cadre d’expéditions dans l’oasis de Bunger. Les recherches sismologiques et la surveillance géomagnétique permettront de mieux comprendre la structure et la dynamique de l’intérieur de la Terre, et plus particulièrement son noyau.

Rédacteur :
Thibaud DUBRULE, Chargé de Mission Scientifique à l’Ambassade de France en Pologne, thibaud.dubrule[at]diplomatie.gouv.fr