Un puissant séisme pourrait prochainement se produire à Hokkaido, selon une commission gouvernementale

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Japon | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
12 janvier 2018

La Commission de recherche sur les séismes du gouvernement japonais a averti le mardi 19 décembre 2017 d’une possibilité « imminente » d’un tremblement de terre de magnitude 9 dans le Pacifique, au large de la côte Est de Hokkaido. Celui-ci pourrait déclencher un très fort tsunami.

Un énorme tremblement de terre est survenu il y a environ 400 ans au large de la côte Est de Hokkaido, une zone qui a connu de grands séismes à intervalles d’environ 350 ans. Selon une étude de l’Université de Hokkaido, le dernier méga-séisme a entraîné un tsunami de plus de 20 mètres de haut, qui a inondé l’intérieur des terres jusqu’à environ quatre kilomètres de la côte.

La Commission de recherche sur les séismes du « Headquarters for Earthquake Research Promotion » du gouvernement a indiqué, dans son rapport intitulé « Estimation à long terme de la probabilité d’activités sismiques le long de la fosse de Chishima (Kuril Trench) » publié le 19 décembre 2017, que la probabilité d’un puissant séisme de magnitude 9,0 d’ici 30 ans était de 7 à 40% dans la région.

Le Professeur Naoshi Hirata, qui est président de la Commission et professeur à l’Earthquake Research Institute de l’Université de Tokyo, a indiqué qu’il était fortement possible qu’un méga séisme comparable à celui du 11 mars 2011 survienne dans cette région, tout en appelant à la prudence compte tenu de la possibilité d’un grand tsunami.

La Commission a également averti que le prochain tremblement de terre massif pourrait être assez fort pour affecter la préfecture voisine d’Aomori, où se trouvent des centrales nucléaires.

L’équipe du Professeur Naoshi Hirata évaluera, en coopération avec le Cabinet Office, la hauteur possible du tsunami lié au grand tremblement de terre et l’intensité sismique probable dans les différentes zones qui pourraient être touchées.

Le Ministre japonais de la science et de la technologie, Yoshimasa Hayashi, a déclaré lors d’une conférence de presse « Nous espérons que ce rapport aidera les collectivités territoriales concernées à faire les préparatifs nécessaires et à sensibiliser leurs populations au risque de catastrophe ».

La Commission a également révisé son estimation de la longueur d’une faille active majeure dans l’ouest du Japon, estimant que la ceinture géotectonique centrale est plus longue que prévu, s’étendant vers l’ouest de la région de Kinki à la préfecture d’Oita à Kyushu en traversant la région de Shikoku.

La ceinture de faille est maintenant estimée à 444 km de longueur, contre 360 km précédemment, a indiqué la Commission, ajoutant que la révision a été faite en tenant compte de l’activité sismique enregistrée au cours de dernières périodes.
La Commission estime qu’il y a 9 à 15% de risque que des failles actives autour de la zone puissent provoquer un séisme de magnitude de 6,8 ou plus dans l’île de Shikoku d’ici 30 ans./.

Sources

Rédacteur
Kumiko UEHARA – interprete.sst [at]ambafrance-jp.org