Résultats de l’enquête PISA 2015 : le cas de la France et du Japon

Créée en 2001, l’enquête PISA pilotée par l’OCDE est un test destiné à mesurer l’aptitude des élèves de 15 ans à appliquer leurs connaissances acquises à l’école aux situations de la vie réelle. L’évaluation 2015 a inclus 540 000 étudiants représentatifs des 29 millions d’étudiants de 15 ans répartis au-delà des 34 pays membres de l’OCDE (72 pays et économies au total) et a consacré 2/3 de sa durée aux sciences.

Position de la France.
Classée 25ème lors de la dernière évaluation datant de 2012, la France recule de 2 places puisqu’elle occupe cette année la 27ème place parmi les 72 pays représentés. Il s’agit d’un niveau moyen parmi les pays de l’OCDE.
Plus en détails, l’enquête révèle de fortes inégalités dans l’éducation, la France occupe même la dernière place à ce sujet. Les élèves issus de milieux socio-économiques défavorisés sont pour 40% d’entre eux en difficulté scolaire. Ceux issus de l’immigration directe affichent un score de 87 points inférieur aux élèves sans difficulté non immigrants alors que la moyenne des pays de l’OCDE est à 53 points en moins pour ces étudiants.

Position du Japon.
Juste derrière Singapour qui occupe de nouveau la tête du classement, le Japon gagne deux places par rapport à l’évaluation 2012 et se retrouve ainsi trois années plus tard à la seconde place pour les sciences. Suivent ensuite l’Estonie, Taipei et la Finlande.
Du point de vue des inégalités socio-économiques, le Japon fait mieux que la France. Si 10% d’entre elles se révèlent directement influencer la performance des élèves japonais, le Japon arrive à contrer ces facteurs d’inégalités avec un taux de résilience des élèves défavorisés qui atteint 46,8%. La France, avec 2 fois plus d’inégalités socio-économiques directement liées aux performances des élèves, ne parvient à amoindrir ces facteurs qu’à hauteur de 26,8%. Au niveau de la moyenne des pays de l’OCDE, le taux de résilience atteint tout juste 29,2%.

Source : Résultats de l’étude PISA 2015. OCDE

Rédaction : Thibaut Dutruel, ch.mission.sdv chez ambafrance-jp.org