NEC reste n°1 mondial de la reconnaissance faciale

Le système de NEC est arrivé premier pour la 5ème année consécutive, améliorant ses performances avec un taux d’erreur de 0,5% pour 12 millions d’images testées. NeoFace se distingue également par sa rapidité avec une capacité d’analyse de 230 millions de visages à la seconde. La technologie de NEC arrive première avec une confortable avance sur le deuxième du classement. Sur les tests effectués avec des sujets ayant vieilli de 10 ans entre deux photos, le taux d’erreur de NeoFace était au minimum quatre fois inférieur à celui de ses concurrents.

Les technologies d’authentification biométrique se développent sous l’impulsion des progrès réalisés en intelligence artificielle, et leur déploiement peut être envisagé dans de nombreux cas d’usages nécessitant une vérification de l’identité des individus. L’adoption et la mise en œuvre de ces technologies non sans risque pour les droits individuels est cependant hétérogène à travers le monde. En France, la CNIL appelait en novembre dernier à « un débat à la hauteur des enjeux » autour de l’utilisation des technologies de reconnaissance faciale. Au niveau européen, la Fundamental Rights Agency (FRA) de l’union européenne a fait part de ses préconisations en matière d’utilisation des technologies de reconnaissance faciale dans un rapportpublié en novembre 2019.
Au Japon, plusieurs expérimentations de la reconnaissance faciale dans l’espace public sont en cours.

À Osaka, 4 stations de métro se sont équipées de portiques permettant de prendre le métro en présentant son visage. La ville entend déployer le système dans l’ensemble du réseau de la ville pour 2024, avant l’exposition universelle de 2025. Le comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020 a choisi NeoFace pour sécuriser l’accès des 300 000 athlètes, volontaires et médias aux lieux de compétition et réduire les temps d’attente. Les aéroports de Tokyo (Narita & Haneda) d’Osaka (Kansai) et de Wakayama se sont doté (ou vont le faire dans l’année) de la technologie et l’utilisent pour l’embarquement et les contrôles de sécurité.

NEC entend aller plus loin et étendre le champ d’applications de sa technologie dans de nouveaux espaces (bus, trains, hôpitaux, établissements publics etc.). Les grands groupes japonais du numérique sont également présents sur ce créneau. Panasonic développe FacePRO, qu’il met à disposition depuis novembre dernier pour 1 yen par identification. De son côté, Fujitsu a développé « Actlyzer », un système permettant d’identifier des comportements humains comme étant « suspects » (il ne s’agit pas ici de reconnaissance faciale). Fujitsu envisage de commercialiser ce système dans les prochains mois.

Sur la scène internationale, les exportations de technologies de surveillance technologique sont dominées par la Chine (qui équipe 60 pays, là où NEC est présent dans 14 et IBM dans 11).

Sources :
https://www.nec.com/en/press/201910/global_20191003_01.html
https://asia.nikkei.com/Spotlight/Tokyo-2020-Olympics/Narita-Haneda-and-Kansai-install-facial-recognition-boarding
https://www.fujitsu.com/global/about/resources/news/press-releases/2019/1125-01.html
https://asia.nikkei.com/Business/China-tech/China-exports-AI-surveillance-tech-to-over-60-countries-report
https://asia.nikkei.com/Business/Business-trends/Japan-in-race-with-China-for-facial-recognition-supremacy
https://news.panasonic.com/global/press/data/2019/11/en191125-3/en191125-3.html
https://www.cnil.fr/fr/reconnaissance-faciale-pour-un-debat-la-hauteur-des-enjeux

Rédacteur : Guillaume Barraud, Chargé de mission Numérique, Matériaux et Sciences de l’ingénieur, Ambassade de France au Japon
guillaume.barraud –at— diplomatie.gouv.fr