La compagnie NEC développe ses technologies de communication pour les véhicules autonomes
Brève
Japon
|
Sciences et technologies de l’information et de la communication : TIC, télécoms, micro-nanotechnologies, informatique
8 février 2018
L’entreprise japonaise a annoncé avoir développé une technologie de contrôle qui permettrait aux véhicules autonomes de partager les informations captées sur leur environnement en temps réel même sur des réseaux de télécommunications instables.
Les récentes avancées des constructeurs automobiles en matière de véhicules autonomes et l’attention qu’elles attirent laissent supposer que cette technologie fera d’ici peu partie de nos vies au quotidien. Pourtant, de nombreux aspects restent encore incertains quant à la circulation en masse sur les routes de ce type de voiture.
En effet, afin d’assurer une conduite entièrement autonome et sûre, le véhicule émet et reçoit des quantités importantes de données. D’un point de vue « réseau », un véhicule autonome est juste un terminal de plus. Si l’on envisage la mise en circulation massive de ce type de terminal, en plus des terminaux usuels comme les smartphones, et que l’on prend en compte les volumes de données échangés ainsi que les capacités des réseaux dans leur état actuel, alors il est très probable qu’ils soient rapidement saturés dans les zones à forte densité (grandes intersections routières par exemple).
Pour les véhicules autonomes, un réseau saturé est particulièrement dangereux et peut provoquer des accidents graves puisque le système ne serait plus en mesure de s’adapter à son environnement assez rapidement, faute de recevoir à temps les informations adéquates.
Une norme a été fixée par le 3rd Generation Partnership Project (3GPP) qui exige qu’au moins 95% des communications émises par le véhicule atteignent leur destinataire en moins de 100 millisecondes. Or les expérimentations ont montré que dans les zones de forte densité, il est quasiment impossible de réaliser ces vitesses de transmission.
La compagnie japonaise NEC s’est intéressée à ce problème et dans le cadre d’une initiative soutenue par le Ministère japonais des Communications et de l’Intérieur (MIC) elle a développé une technologie qui y apporte une solution. Son principe repose sur une hiérarchisation de l’assignation de la bande passante et du temps de communication alloués aux différents types de terminaux connectés à une station de base. Les véhicules autonomes seraient identifiés comme terminaux « prioritaires » contrairement aux smartphones par exemple. La priorisation serait également basée sur le volume des flux de communication des terminaux.
En testant ce système dans un environnement expérimental composé de cent terminaux « prioritaires » et de cent piétons munis de terminaux de type smartphone connectés à une station de base LTE, il a été constaté que les communications des automobiles étaient conformes aux exigences du 3GPP.
L’entreprise compte poursuivre ses recherches afin de vérifier la validité de cette technologie et de la commercialiser dans le futur. Des applications pour les drones et pour les véhicules à guidage automatique en usine sont également envisagées.
Sources
Site Officiel de NEC
Mots clés
Japan, NEC, 3GPP, self-driving cars, autonomous vehicles, network, LTE base stations
Plus d’actualités S&T au Japon sur Twitter via Ambascience Japon
Rédacteur
Emma-Louise SCAPPATICCI – ch.mission.ntv[at]ambafrance-jp.org