L’Open Access au Japon

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Japon | Sciences et technologies de l’information et de la communication : TIC, télécoms, micro-nanotechnologies, informatique
19 janvier 2017

Le libre accès aux publications scientifiques est un sujet de préoccupations face à la pression des maisons d’édition, et ce au Japon comme ailleurs. Les universités et instituts du pays sont cependant de plus en plus nombreux à prendre des mesures pour démocratiser l’accès à ces ressources.

L’Open Access ou « Libre Accès » consiste en la mise à disposition immédiate, gratuite et permanente sur Internet des publications scientifiques issues de la recherche et de l’enseignement. Ce mouvement, initié dans les années 90, a pris de l’ampleur ces dernières années face au pouvoir de pression grandissant des éditeurs de revues scientifiques et leur mainmise sur les données, soulevant des questions sur la souveraineté numérique des pays.

Ce sujet a notamment été mis à l’ordre du jour dans le cadre de la thématique plus vaste « Open Science » du G7 Science et technologies organisé par le Japon en Mai 2016 qui a donné lieu à un groupe de travail en cours actuellement. Le CSTI (Council for Science, Technology and Innovation) du Cabinet Office s’intéresse de près à la promotion de l’ « open science » au Japon et a constitué un panel d’experts pour étudier la question [1].

De plus, de nombreuses initiatives ont été développées au Japon, ou sont en cours de développement. Le National Institute of Informatics (NII) est particulièrement actif dans ce domaine. Il est à l’origine de JAIRO [2] (Japanese Institutional Repositories Online - 2008) et JUSTICE [3] (Japan Alliance of University Library Consortia for E-Resources – 2011), membre de « OA2020 », une initiative internationale pour la transition vers l’open access [4]. L’institut maintient aussi un inventaire des répertoires institutionnels en libre accès des universités japonaises à travers le pays [5].

Parmi elles, les universités de Hokkaido, Kanazawa et Chiba ont mis en place la Digital Repository Federation à destination des universités. Elle compte à ce jour 157 établissements participants [6].

La Japan Science and Technology Agency (JST) a également développé sa propre plateforme, J-STAGE, qui est cependant encore au stade de version « bêta » [7] . L’agence a aussi co-organisé la septième plénière de la Research Data Alliance qui s’est tenue à Tokyo en Mars 2016.

SPARC Japan International Scholarly Communication Initiative, autre projet du NII en partenariat avec SPARC, organise chaque année des séminaires sur le sujet de l’Open Access et de sa progression au Japon [8].

Des représentants japonais participent régulièrement aux rencontres internationales sur l’Open Access. Récemment, l’Asia Open Access Summit se tenait à Kuala Lumpur en Novembre 2016, et a compté parmi ses intervenants des représentants du NII et de l’Université de Kyoto, un des établissements les plus prestigieux du Japon [9].

Enfin, en 2015, une mission prospective française à Tokyo sur le sujet avait mis en évidence des points de convergence entre les positions japonaise française ainsi que des possibilités de collaboration. Un rapport complet sur l’open access au Japon prenant en compte les récentes réflexions menées par le gouvernement japonais dans ce domaine avait été élaboré par les membres de la mission suite à cette visite.

Pour en savoir plus sur l’Open Access au Japon, télécharger le rapport complet (PDF – 325 Ko)

Rédacteur
Emma-Louise SCAPPATICCI – ch.mission.stic[at]ambafrance-jp.org