Journée mondiale contre l’hépatite - 28 Juillet 2018
Actualité
Japon
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Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
27 juillet 2018
Samedi 28 juillet 2018 sera la journée mondiale de lutte contre l’hépatite. Avec 1,34 million de décès en 2015 selon le rapport de l’OMS, l’hépatite virale est associée à une charge de morbidité aussi importante que celle de la tuberculose, et cause même plus de morts que le VIH. On estime qu’aujourd’hui deux fois plus de nouveaux nés sont infectés par le VHB que par le VIH. La France et le Japon sont impliqués dans plusieurs projets de recherche communs pour lutter contre l’hépatite. Cette ambassade participe activement au soutien de ces collaborations.
La plupart des décès dus à l’hépatite virale en 2015 étaient soit des affections chroniques du foie (720 000 décès dus à une cirrhose) ou des cancers primitifs du foie (470 000 décès dus au carcinome hépatocellulaire). Dans 96% des cas, les hépatites B et C sont responsables de cette mortalité.
Cette journée mondiale contre l’hépatite doit rappeler la nécessité de renforcer la prévention et l’ensemble des mesures permettant de garantir un dépistage et un traitement de l’hépatite le plus tôt possible et pour tous.
D’après le rapport mondiale sur l’hépatite paru en 2017 par l’OMS, 9 % seulement des personnes infectées par le virus de l’hépatite B (VHB) ont été diagnostiquées (22 millions), et 20 % pour celles infectées par le virus de l’hépatite C (VHC). Parmi ces personnes diagnostiqués, 8% et 7,4% à peine des porteurs respectifs du VHB et du VHC bénéficiaient d’un traitement1. Garantir l’accès à des tests diagnostiques et à des traitements de l’hépatite abordables pour tous, demeure donc un enjeu de taille. Il est difficile d’imaginer qu’en 2015, le nombre de nouvelles infections était encore supérieur au nombre de patients commençant un traitement.
Au Japon, même si le gouvernement a approuvé en 2014 la prise en charge partielle des derniers traitements contre l’hépatite par le système national de couverture santé, le reste à charge pour les patients est encore élevé, entre 10 000 et 20 000 yens par mois. Par ailleurs, le dépistage individuel, c’est-à-dire opportuniste, n’est pas automatiquement remboursé au Japon. Deux freins importants qui dissuadent les individus de se soumettre spontanément à un test diagnostique voire de suivre un traitement si besoin.
L’ambassade de France au Japon a soutenu à plusieurs reprises des projets conjoints de recherche sur le sujet des hépatites virales. Au cours de l’année 2017, le service pour la science et la technologie de cette ambassade a notamment financé la mission d’un consortium de chercheurs japonais (Nagoya City University, Translational Research Informatic Center de Kobe, Osaka University) à l’Institut Pasteur de Dakar. Ce projet collaboratif sur le VHB bénéficie à nouveau du soutien de cette ambassade pour une mission à l’automne 2018 au Sénégal dans l’optique de préparer au mieux une demande de financement par le programme SATREPS l’année prochaine.
L’Institut Pasteur, pionnier de la lutte contre les maladies infectieuses, a développé plusieurs collaborations avec des industriels japonais tels que Sismex Corporation pour le développement de marqueurs de la fibrose hépatique ou encore Fujirebio pour la mise en place de tests de dépistage du VHB couplés à un système d’identification de la charge virale sans recours à la PCR.
Pour en savoir plus :
1. Rapport mondial sur l’hépatite, 2017. OMS.
2. About Hepatitis, 2017. Ministry of Health, Labour and Welfare.
Rédaction : Thibaut Dutruel, ch.mission.sdv chez ambafrance-jp.org