Développement des ressources géothermiques japonaises à l’étude

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Japon | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement | Science de la matière : matériaux, physique, chimie, optique
2 octobre 2015

Le Japon possède la troisième plus grande réserve mondiale d’énergie géothermique et un potentiel latent d’environ 23 millions de kilowatts. La recherche japonaise développe de nouvelles technologies pour augmenter les ressources du pays.

La station de production géothermique Yanaizu-Nishiyama dans la préfecture de Fukushima a débuté ses opérations en 1995 avec une production de 65MW. Cependant, la quantité de vapeur ayant chuté récemment, elle ne produit plus qu’un tiers de ce niveau aujourd’hui.

Les stations de production d’électricité fonctionnent grâce à la vapeur formée par les réserves souterraines d’eau chaude qui peuvent mettre jusqu’à plusieurs années à se reconstituer. L’objectif des recherches effectuées dans cette station est d’augmenter le niveau d’eau de ces réserves artificiellement afin d’augmenter la quantité de vapeur dégagée. Tohoku Electric Power gère la production d’électricité dans cette station tandis que Mitsui Mining and Smelting, filiale d’Okuaizu Geothermal, l’approvisionne en vapeur.

Pour ce premier projet d’approvisionnement grandeur nature au Japon, Okuaizu Geothermal a fait équipe avec le National Institute of Advanced Industrial Science and Technology (AIST) et du Geothermal Energy Research & Development.

Une seconde méthode plus agressive existe pour améliorer les ressources géothermiques : elle consiste à injecter de l’eau à très haute pression dans des zones chaudes et sèches dans le sol, détruisant au passage des roches souterraines.

Enfin d’autres méthodes attirent l’attention les chercheurs comme la production supercritique et la production magmatique qui s’intéressent aux ressources géothermiques beaucoup plus profondes, plus proches des roches fondues et du magma.

Actuellement, le pays produit 520 000kW issus de la géothermie cependant, selon la NEDO, le Japon pourrait générer 23,7 millions de kilowatt d’électricité à partir des ressources conventionnelles. Si la méthode d’injection d’eau dans les sous-sols peut être appliquée, ce sont 29 millions de kilowatts supplémentaires qui pourraient être disponibles d’après l’organisation.

Source :
Journal Nikkei Asian Review, articles du 13/08/2015 de MASATO KAGAWA, http://asia.nikkei.com/magazine/20150813-THE-SCARS-OF-WORLD-WAR-ll/Tech-Science/Geothermal-power-builds-up-head-of-steam

Rédactrice : Terry OUZARA – adjoint.ing[a]ambafrance-jp.org