Une nouvelle approche pour traiter le diabète de type 2

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Israël | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
4 novembre 2021

Une équipe du Technion vient de publier une étude proposant une nouvelle approche pour traiter le diabète de type 2, consistant à recourir à une autogreffe de cellules musculaires capables d’absorber le sucre à des taux élevés.

En 2019, le diabète touchait plus de 450 millions de personnes dans le monde, le diabète de type 2 étant le plus répandu (environ 90%). Cette maladie se caractérise par une hyperglycémie chronique, c’est-à-dire un excès de sucre dans le sang. La glycémie est généralement régulée par une hormone produite naturellement par le pancréas, l’insuline, qui permet au glucose (sucre) de pénétrer dans les cellules. Chez les personnes atteintes de diabète de type 2, on identifie deux types d’anomalie : un manque de sécrétion d’insuline (insulinopénie), ou une moindre sensibilité des cellules à l’insuline conduisant à une réduction de leur capacité d’absorption du glucose (insulinorésistance).

Une équipe de la faculté de génie biomédical du Technion, dirigée par la Professeure Levenberg, a travaillé sur une nouvelle approche de traitement du diabète de type 2. Celle-ci consiste à utiliser une autogreffe de cellules musculaires (cibles majeures de l’insuline, généralement capables d’absorber le sucre présent dans le sang) en vue d’optimiser l’absorption du sucre présent dans le sang. Pour ce faire, les chercheurs ont isolé des cellules musculaires de souris puis surexprimé le transporteur de sucre GLUT4, protéine activée par l’insuline. Ces cellules ont ensuite été cultivées pour former un tissu musculaire fonctionnel, puis transférées de nouveau à des souris diabétiques. A noter que le recours à une autogreffe permet de limiter tout risque de rejet.

Les résultats de cette étude, récemment publiés dans Science Advances, sont prometteurs : non seulement les cellules modifiées sont parvenues à absorber correctement le sucre – conduisant ainsi à une amélioration de la glycémie – mais ont également induit une meilleure absorption du sucre dans les autres cellules musculaires de la souris, grâce à l’envoi de signaux entre elles. Aussi, les souris diabétiques traitées par autogreffe ont affiché une glycémie normale durant l’intégralité de la période d’observation – soit environ quatre mois.

Auteur : Auriane Djian, chargée de mission scientifique au sein du Service de coopération scientifique et universitaire à l’Institut français d’Israël.

Source : https://www.technion.ac.il/en/2021/10/diabetes-type-2-cure-tissue-engineering/

En savoir plus : https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.abg3947