Un homme retrouve la vue grâce à un implant de cornée artificielle
Actualité
Israël
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Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
4 mars 2021
La première implantation humaine de la cornée artificielle CorNeat KPro, développée par l’entreprise israélienne CorNeat Vision, a permis à un homme de 78 ans atteint de cécité de retrouver la vue.
Le dispositif CorNeat KPro, élaboré par la start-up israélienne CorNeat Vision, est une cornée artificielle s’intégrant directement à la paroi de l’œil et ne nécessitant aucun don de tissus. Mis au point grâce à de l’ingénierie chimique à l’échelle nanométrique, cet implant favorise la prolifération cellulaire et une intégration progressive des tissus. Aussi, il vise à remplacer les cornées endommagées et, par conséquent, à restaurer la vision de patients atteints de cécité de la cornée.
La première greffe de ce dispositif a été réalisée en janvier 2021 au centre médical Rabin à Petah Tikva par la Professeure Irit Bahar - directrice du département d’ophtalmologie – et a permis à un homme souffrant de cécité depuis plusieurs années de recouvrer la vue. Selon la société israélienne CorNeat Vision, qui s’est réjouie du succès de cette première opération, l’intervention serait réalisable rapidement, à un prix abordable, et avec un temps de récupération relativement court.
La réussite de cette opération constitue la première étape d’un essai multinational qui devrait permettre au dispositif CorNeat KPro d’obtenir la marque CE, l’autorisation de la FDA et de la NMPA. Ainsi, dix autres patients israéliens pourront bientôt recevoir l’implant et des sites supplémentaires devraient ouvrir dans les prochains mois au Canada, en France, aux Etats-Unis et aux Pays-Bas. Réalisé sur des individus souffrant de cécité, inéligibles aux transplantations cornéennes ou dont les précédentes transplantations ont échoué, cet essai clinique aura pour objectif de valider l’utilisation du dispositif en tant que traitement de premier recours afin de remplacer le don de tissus dans les transplantations cornéennes.
Auteur : Auriane Djian, chargée de mission scientifique au sein du Service de coopération scientifique et universitaire de l’Institut français d’Israël.
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