Quand aliment transformé rime avec développement des os endommagé

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Israël | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
6 mai 2021

Une étude de l’Université hébraïque de Jérusalem, publiée dans Bone Research en février 2021, met pour la première fois en évidence les conséquences néfastes d’une alimentation riche en aliments transformés chez les enfants.

Les aliments ultra-transformés sont des produits alimentaires ayant subi plusieurs étapes de transformation, souvent riches en graisse, sucre, sel et conservateurs et pauvre en protéines, fibres, vitamines et minéraux nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Si au vu de la disponibilité croissante de ces produits sur le marché, diverses études ont déjà démontré que ces aliments étaient associés à de nombreuses pathologies chez les adultes – obésité, maladies cardiovasculaires, certains cancers – peu d’entre elles ont étudié leur impact sur les enfants.

Une équipe de l’Université hébraïque de Jérusalem, dirigée par les professeurs Monsonego-Ornan et Zaretsky, s’est intéressée à l’impact d’une alimentation riche en aliments transformés sur le développement du squelette de l’enfant et notamment sur la qualité osseuse. Publiée dans Bone Research en février 2021, cette étude a consisté à mener un essai de six semaines sur des rats de laboratoire dont les squelettes étaient en phase de croissance, du sevrage à la puberté. Les rats ont été séparés en deux groupes distincts : un groupe témoin nourri avec un régime standard, et un groupe nourri avec des aliments ultra-transformés riches en graisse et en sucre.

Ces travaux ont alors permis de mettre en évidence que les rats nourris avec des aliments ultra-transformés souffraient d’un retard de croissance, d’une densité minérale osseuse réduite et de risques de fractures plus élevés. Les résultats montrent par ailleurs que la densité énergétique et le déséquilibre en macronutriments ne sont pas les seuls responsables de l’altération du développement osseux. En effet, ce phénomène s’explique aussi par une faible teneur en micro-nutriments (tels que le calcium et le potassium) et par les procédés de traitements nocifs utilisés pour la fabrication des aliments transformés.

Cette étude témoigne donc, pour la première fois, de l’impact négatif de la consommation d’aliments ultra-transformés sur le développement du squelette, venant s’ajouter aux conséquences métaboliques déjà connues.

Auteur : Auriane Djian, chargée de mission scientifique au sein du Service de coopération scientifique et universitaire de l’Institut français d’Israël.

Source : https://www.israel21c.org/study-shows-junk-food-harms-childrens-bone-quality/
En savoir plus : https://www.nature.com/articles/s41413-020-00127-9