L’ADN, nouveau disque dur ?

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Israël | Sciences et technologies de l’information et de la communication : TIC, télécoms, micro-nanotechnologies, informatique
13 mars 2020

Des chercheurs du Technion et de l’Interdisciplinary Center (IDC) Herzliya travaillent sur le stockage de données sur des brins d’ADN. Cette technologie digne d’un film de science-fiction est bien réelle et sera peut-être la seule façon de répondre à la demande grandissante de stockage des données.

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Un tube à essai contenant de l’ADN encodée avec des données. Crédits – Rami Slush

Aujourd’hui, plus de 2.5 milliards de gigabits de données sont créés dans le monde chaque jour. Afin de répondre à l’augmentation de la demande, les géants de l’Internet tels qu’Apple, Google, Amazon et Facebook investissent des milliards de dollars dans des centres de stockages titanesques et extrêmement énergivores. De plus, l’information doit-être stockée de manière redondante car les pannes et les pertes de données sont fréquentes. Avec l’arrivée sur internet des pays émergents et la banalisation des services en ligne, cette demande augmente exponentiellement chaque année. Les solutions actuelles ne seront ainsi bientôt plus viables.

L’équipe du professeur Zohar Yakhini cherche à développer des techniques de stockage des données sur des brins d’ADN. Une technologie qui promet par exemple de permettre le stockage de l’intégralité du contenu de Youtube dans quelques grammes d’ADN ! Inutile d’insister sur le fait que cela serait une révolution majeure dans le monde. Les chercheurs rappellent que l’ADN a évolué pendant des milliards d’années pour être robuste et que l’information qu’elle contient reste inchangée pendant des milliers d’années, ce qui en fait un support idéal qui ne demande ni maintenance ni énergie ! De nombreuses entreprises telles que Microsoft investissent actuellement dans cette nouvelle technologie afin de rendre possible son utilisation à grande échelle.

Sources :

Rédacteur : Arnaud Courvoisier, doctorant à l’Institut Weizmann.