Diagnostic par la voix du COVID-19

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Israël | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
22 mai 2020

Plusieurs stratégies sont à l’essai en ce qui concerne le dépistage du COVID-19. Parmi celles-ci, une méthode moins connue est celle du diagnostic par la voix. Plusieurs essais menés par des sociétés israéliennes comme Cordio Medical ou Vocalis Health sont en cours et présagent des résultats prometteurs.

En Israël, l’hôpital Rambam a mis à l’essai une technologie basée sur l’analyse de la parole pour surveiller et diagnostiquer à distance l’état des patients atteints du COVID-19. Cette technologie, nommée HearO, a été développée par la société israélienne Cordio Medical. Elle analyse des échantillons obtenus via une application smartphone et détecte, via des modulations de la voix, une détérioration due à de légères modifications des liquides pulmonaires. HearO se focalise sur les symptômes liés aux maladies pulmonaires, qui sont particulièrement difficiles à suivre. L’essai permettra de surveiller 5 000 patients à différents stades symptomatiques et ce pendant 18 mois. Ce système, initialement utilisé pour les patients atteints de pathologies cardiaques, a déjà fait ses preuves dans les essais cliniques de 10 établissements médicaux en Israël.

Un autre essai est mené par la start-up israélienne Vocalis Health, qui lance une étude test basée sur la voix pour trier, dépister et surveiller les symptômes du COVID-19. Des échantillons de voix sont recueillis auprès de patients hospitalisés, mais aussi de volontaires envoyant des données depuis leur domicile via une application smartphone. Ils sont ensuite analysés à l’aide d’un algorithme basé sur l’intelligence artificielle afin d’identifier une « empreinte vocale unique » capable de déceler les symptômes de la maladie et détecter une détérioration de la santé des patients atteints de coronavirus. L’étude est soutenue par le ministère de la Défense israélien. Entamée fin mars, elle devrait se terminer en décembre et a pour ambition d’inclure au moins 100 000 personnes.

Sources :

Rédactrice : Nathalie Barrutia.