10ème congrès de la société israélienne de délivrance des médicaments

Partager
Israël

Actualité
Israël | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
26 septembre 2016

Ce congrès organisé du 14 au 16 septembre 2016 à Maalot, dans le Nord d’Israël, avait pour but de faire le point sur les nouveaux systèmes de délivrance des médicaments et sur les enjeux des années à venir dans ce domaine. Etaient présents de nombreux professeurs issus d’universités israéliennes, américaines, et européennes.

La société israélienne de délivrance des médicaments a été créée il y a 20 ans pour montrer l’implication des universités israéliennes dans le domaine pharmaceutique et améliorer la mise en relation des différents acteurs du secteur regroupant des cliniciens, des pharmaciens, des chimistes et des biologistes. L’enjeu majeur des prochaines années est d’améliorer le traitement du cancer et de lever les verrous technologiques freinant le développement de traitements curatifs.

Pour relever ce défi, les nanoparticules se placent aujourd’hui comme les traitements les plus prometteurs dans ce domaine. Ils interviennent à la fois dans le diagnostic et le traitement des pathologies. Les nanoparticules ont été découvertes il y a plus d’une trentaine d’années. Néanmoins, à l’heure actuelle, seule une cinquantaine de produits sont approuvés par la « Food and Drug Administration » réglementant la mise sur le marché des produits pharmaceutiques aux Etats-Unis. En effet, les nanomatériaux sont considérés comme des produits très complexes par rapport à des produits plus conventionnels, ce qui a engendré le développement de nouvelles méthodes de caractérisations et de nouveaux tests toxicologiques pour s’affranchir de tout risque de toxicité chez l’homme.

Les premières générations de nanoparticules ont été développées pour une administration par voie intraveineuse et avaient pour objectif de diminuer la clairance rénale des médicaments. Cependant, une fois dans le sang, elles étaient reconnues très rapidement par le système immunitaire. Une seconde génération de nanoparticules a alors été créée pour empêcher ce phénomène : les nanoparticules ont été recouvertes de polyéthylène glycol pour les rendre invisibles à l’égard du système immunitaire. Au cours du congrès, les discussions se sont focalisées sur la troisième et dernière génération de nanoparticules développée au cours des dix dernières années. Des ligands ont été greffés à la surface des nanoparticules reconnaissant ainsi des populations cellulaires spécifiques et permettant un ciblage actif. Les chercheurs ont échangé autour des différents ligands présentant le plus de potentiel (E-sélectines, CD44, dérivés des folates, etc.), des différents types de polymères utilisés pour leur conception (polysaccharides, polyacrylates, etc.), et des méthodes d’activations des nanoparticules (ultra-sons, thermiques, enzymatiques, dégradation en fonction du pH, etc.).

De plus, une session spéciale a été organisée pour décrire les stratégies mises en place pour améliorer les relations entre industriels et universitaires. Les différents acteurs du domaine pharmaceutique israéliens (TEVA, Dexcel pharma, BioLine RX) étaient ainsi présents pour présenter les collaborations actuelles et les futures opportunités. Les discussions ont également tourné autour des produits actuellement en phases clinique et ceux déjà commercialisés (Doxil/Caelyx®, Abraxane®, AmBisone®, …) pour mettre en avant les raisons stratégiques effectuées par les groupes pharmaceutiques.

En savoir plus :

Rédacteur : Angèle Cortial, Post-doctorante, Université Hébraïque de Jérusalem