Top 50 des universités canadiennes de recherche : focus sur l’Ouest

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Brève
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6 mars 2020

L’entreprise d’analyse et de conseils Re$earch Infosource Inc. a publié récemment son classement 2019 des universités canadiennes, en fonction de l’importance du montant alloué à la recherche et de son évolution entre 2017 et 2018. L’étude prend en compte tous les fonds, bourses ou contributions reçus de sources extérieures à l’institution elle-même.
L’Université de Toronto demeure en tête de ce classement, avec plus d’un million de dollars canadiens (700 000 euros) versé au cours de l’année 2017-2018. Malgré une diminution de 3% par rapport à l’année précédente, cette somme est presque deux fois supérieure à celle dédiée au développement de la recherche par l’Université de Colombie-Britannique, qui occupe la deuxième place.
Quoique l’Ouest canadien soit nettement sous-représenté en termes purement numériques, avec seulement neuf universités réparties entre les provinces de Colombie-Britannique, Alberta et Saskatchewan – l’immense majorité des établissements se trouvant dans l’Ontario ou au Québec – il convient de noter que six d’entre elles comptent parmi les vingt premières universités du classement. Entre 2017 et 2018, le financement attribué à la recherche a augmenté de 7% à UBC, et de plus de 10% pour l’Université de Calgary, ce qui la place, avec une douzaine d’autres institutions de part et d’autre du Canada – dont notamment l’Université de Regina en Saskatchewan, qui a vu ce budget croître de 22% – parmi les plus dynamiques en matière de recherche universitaire.
Une note a d’ailleurs été publiée sur le site de l’Université de Calgary à ce sujet, expliquant les sources de ce financement accru. Leurs revenus dans le domaine de la recherche émane principalement de trois organisations fédérales : le Conseil de Recherche en Sciences Humaines et sociales du Canada (CRSH ou, en anglais, Social Sciences and Humanities Research Council of Canada (SSHRC)), les Instituts de Recherche en Santé au Canada (IRSC ; Canadian Institutes of Health Research (CIHR)), et le Conseil de Recherche en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG ; Natural Sciences and Engineering Research Council (NSERC)).
Le classement envisage également « l’intensité » de la recherche, par le biais de deux critères : les sommes allouées en moyenne par département d’une part, et par étudiant diplômé d’autre part. Or, le classement induit par ces critères ne recoupe pas nécessairement le classement général : ainsi les universités d’Alberta et de Calgary occupent-elles respectivement la troisième et la quatrième place, devant Toronto, si l’on considère uniquement les montants versés par étudiant diplômé ; UBC apparaît désormais en septième position. Ces éléments donnent un aperçu du crédit donné aux contrats doctoraux et du champ de possibilités ouvert aux étudiants dans le domaine de la recherche une fois leur cursus achevé.
70% des universités sélectionnées ont vu leurs revenus liés à la recherche augmenter entre 2017 et 2018, à des taux allant jusqu’à 20 ou 30%. Dans son ensemble, ce classement met donc en lumière, pour la plupart des universités canadiennes, la prise de conscience du rôle crucial que joue la recherche dans la promotion de l’excellence du pays et dans sa compétitivité à l’échelle internationale.

Pour plus d’informations, veuillez consulter l’article suivant :

Rédactrice : Maëlle Nagot, Service de Coopération scientifique et universitaire du Consulat général de France à Vancouver