Réforme du crédit et planète

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Canada | Sciences Humaines et sociales | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
30 juin 2016

Un économiste découvre que l’accès au crédit pour une entreprise est bénéfique pour l’environnement.

Ce n’est un secret pour personne qu’investir dans la technologie peut aider les entreprises à accroître leurs profits, mais une nouvelle étude menée par l’Université d’Alberta montre que cela peut aussi réduire la pollution. L’accès au crédit en serait le facteur essentiel.

« Cette technologie doit être financée », explique Dana Andersen, professeur au Département d’économie. En plus d’utiliser leur propre argent, dit-il, « les entreprises comptent également sur l’emprunt extérieur pour financer leurs investissements. » Pour les entreprises du secteur manufacturier, le manque d’accès aux crédits peut les empêcher d’introduire des technologies plus productives et respectueuses de l’environnement.

Mais est-ce vrai qu’un meilleur accès aux prêts bénéficie à l’environnement ? Le Prof. Andersen a essayé de répondre à cette question en étudiant les réformes des crédits des années 1980 et 90 qui ont facilité les prêts dans les pays développés et en développement. Le Prof. Andersen a aussi examiné les niveaux de pollution des pays avant et après la création d’un registre de crédits afin de voir si des améliorations pouvaient être notées.

Ses travaux de recherche montrent que les niveaux de deux polluants communs, le dioxyde de souffre et le plomb dans l’air, ont diminué de manière significative après la mise en place de ces registres. Le Prof. Andersen a choisi d’analyser ces polluants industriels car ils sont généralement surveillés dans le monde entier et ont un impact important sur la santé.

Les résultats sont un rappel que la croissance économique ne doit pas se faire au détriment de l’environnement ; en fait, elle peut même aider l’environnement, mais l’accumulation de capital ne suffit pas ; les investissements doivent être faits dans une technologie qui respecte la planète.

Elle souligne que l’accès aux crédits n’est pas un substitut à la politique ou à la réglementation environnementale. « Je pense qu’ils sont complémentaires les uns des autres. Vous avez besoin d’elle pour que les entreprises réduisent leur pollution, et d’un accès aux crédits pour faire les bons investissements ».

Cet article a été publié dans Journal of the Association of Environmental and Resources Economists .

Pour en savoir plus :
Article original : Andersen D., “ Credit Constraints, Technology Upgrading, and the Environment ”, Journal of the Association of Environmental and Resource Economists}}} 2016 3:2, 283-319- DOI : 10.1086/684509
http://www.journals.uchicago.edu/doi/abs/10.1086/684509
Contact :Dana Andersen_Arts and Economics, University of Alberta, BC, Canada
Courriel : dca[a]ualberta.ca

Source :
Communiqué de presse du 3 Juin 2016 de l’Université de l’Alberta.
https://www.ualberta.ca/arts/faculty-news/2016/june/the-unlikely-link-between-credit-reform-and-the-planet.html

Rédacteurs : Anthony LAHAYE – Assistant de l’Attaché pour la Science et la Technologie à Vancouver ; Mathieu Leporini – Attaché pour la Science et la Technologie à Vancouver – mathieu.leporini[a]diplomatie.gouv.fr