Prévenir la mort des neurones lors d’un AVC

Partager
Canada

Actualité
Canada | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
26 février 2016

Une nouvelle étude du Hotchkiss Brain Institute de l’Université de Calgary montre qu’un nouveau médicament pourrait protéger le cerveau et conduire à une meilleure récupération lors d’accident vasculaire cérébral (AVC).

La découverte d’une nouvelle voie de signalisation dans les neurones pourrait aider les chercheurs à comprendre comment protéger le cerveau pendant un AVC.

Les chercheurs ont longtemps pensé qu’une protéine appelée « récepteur NMDA » était principalement responsable de la mort des neurones pendant un AVC. Mais une nouvelle étude chez l’animal montre qu’il s’agit, en fait, de l’interaction entre les récepteurs NMDA et une autre protéine appelée pannexine-1, qui provoque la mort des neurones.

La découverte a été faite au Hotchkiss Brain Institute (HBI) de l’Université de Calgary et publiée dans la revue Nature Neuroscience .

Les neurones dans le cerveau libèrent naturellement le neurotransmetteur glutamate, mais lors d’un AVC, ils perdent leur capacité à contrôler la quantité qui en est libérée. Trop de glutamate surexcite les récepteurs et provoque la mort des neurones, ce qui peut conduire à l’invalidité chez les survivants d’un AVC.

« L’étude offre un nouveau cadre pour comprendre et cibler la mort des cellules dans le cerveau et améliorer la récupération après un AVC », explique le Prof. Roger Thompson, de l’HBI et du département de biologie cellulaire et d’anatomie. « Cette étude aura un impact très important dans la compréhension de la physiologie du cerveau et de la pathologie. »

Grâce à cette nouvelle information, les chercheurs ont été en mesure de développer et de tester un nouveau médicament peptidique qui perturbe la communication entre les protéines NMDA et pannexine-1.

« Les résultats semblent prometteurs », explique le Prof. Nicholas Weilinger, premier auteur de l’étude. « Nous savons tous que la conversion en un nouveau médicament prend du temps. Compte tenu de la nouveauté du composé lui-même, il est difficile de prédire combien de temps il faudra pour qu’un médicament de ce genre soit disponible ».

Les prochaines étapes de cette recherche comprennent donc d’autres études sur des animaux et des analyses toxicologiques, avant de passer éventuellement à des essais cliniques. Les chercheurs participants à l’étude estiment que ce médicament pourrait un jour être utilisé en conjonction avec d’autres thérapies.

Pour en savoir plus :

Article original : Weilinger N., A. W Lohman, B. D. Rakai, E. M. Ma, J. Bialecki, V. Maslieieva, T. Rilea, M. V. Bandet, N. T. Ikuta, L. Scott, M. A. Colicos, C. Teskey, I. R. Winship and R. J. Thompson 2016,“ Metabotropic NMDA receptor signaling couples Src family kinases to pannexin-1 during excitotoxicity”, Nature Neuroscience aop, (2016) | doi:10.1038/nn.4236.
http://www.nature.com/neuro/journal/vaop/ncurrent/full/nn.4236.html

Contact :
Prof. Roger J. Thompson
Assistant Professor
University of Calgary
Email : rj.thompson chez ucalgary.ca

Source :
Communiqué de presse du 11 février 2016 de l’Université de Calgary –
https://www.ucalgary.ca/utoday/issue/2016-02-11/scientists-discover-new-way-prevent-death-neurons-during-stroke

Rédacteur :
Mathieu Leporini – Attaché pour la Science et la Technologie à Vancouver – mathieu.leporini[a]diplomatie.gouv.fr