Les prédateurs jouent un rôle clé pour aider les proies à s’adapter au changement climatique

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Canada | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
25 janvier 2016

Cette étude est l’une des premières à montrer que les interactions entre les espèces, c’est-à-dire la manière dont les espèces interagissent les unes avec les autres dans un écosystème, comme dans une relation prédateur-proie, sont importantes pour comprendre comment les animaux vont réagir au changement climatique.

Les résultats, publiés dans la revue Biology Letters}}} , ont des implications pour les écosystèmes à travers le monde où de nombreux grands prédateurs comme les requins ou les ours polaires sont en train de disparaître en raison de la pression croissante des changements climatiques et des populations humaines.

« Non seulement les prédateurs peuvent garder les populations de proies en échec, mais dans certains cas, ils peuvent aussi favoriser l’accélération de la réponse évolutive au changement climatique », a déclaré Dr. Michelle Tseng, du Département de zoologie de l’Université de Colombie Britannique (UBC) et auteure principal de l’étude.

Pour l’expérience, Dr. Tseng et sa collègue Prof. Mary O’Connor, du Département de zoologie de UBC, ont étudié des petit crustacés connus : les puces d’eau, en latin Daphnia. Ces minuscules organismes sont des membres clés des écosystèmes d’eau douce dans le monde entier, et les lacs sains sont généralement remplis de Daphnia ou d’autres espèces similaires.

Dans les expériences, Daphnia ne montrent aucune réponse évolutive à la température accrue quand il n’y a pas de prédateurs dans l’environnement. Lorsqu’ils vivent aux côtés de leurs prédateurs, dans ce cas une mouche prédatrice larve, les populations Daphnia ont évolué très rapidement en réponse à une augmentation de trois degrés de la température de l’eau.

Les chercheurs de UBC ont été surpris par leurs résultats. « Dans la nature, aucune population ne vit dans l’isolement », précise le Dr. Tseng. « La communauté joue un grand rôle sur la façon dont un organisme répond au changement climatique. Ces résultats soulignent l’importance de la conservation de l’écosystème tout entier plutôt que la protection d’une seule espèce ».

Pour en savoir plus :
Article original : Tseng M., M. I. O’Connor 2015, “Predators modify the evolutionary response of prey to temperature change”, Biology Letters DOI : 10.1098/rsbl.2015.0798
http://rsbl.royalsocietypublishing.org/content/11/12/20150798

Contact :
Dr. Michelle Tseng
Dept of Zoology
University of British Columbia.
Email : mtseng chez zoology.ubc.ca

Source :
Communiqué de presse du 16décembre 2015 de l’Université de Colombie Britannique –
http://news.ubc.ca/2015/12/16/predators-key-to-helping-prey-evolve-to-climate-change/

Rédacteur :
Mathieu Leporini – Attaché pour la Science et la Technologie à Vancouver – mathieu.leporini[a]diplomatie.gouv.fr