Le partenariat entre les Universités d’Edmonton et de Calgary et l’Agence Spatiale Européenne à la pointe de la recherche internationale en sciences spatiales.

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Brève
Canada | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
24 mars 2021

Dans le cadre d’un projet soutenu par l’Agence Spatiale Européenne et l’Agence Spatiale Canadienne, les physiciens des Universités d’Edmonton et Calgary ont découvert un déséquilibre surprenant dans la façon dont la Terre réagit aux conditions météorologiques spatiales provoquées par le soleil (1). Leur étude “Northern preference for terrestrial electromagnetic energy input from space weather”, publiée dans Nature Communications en janvier 2021, est accessible en ligne (2).
Le soleil fournit la lumière et la chaleur nécessaires au maintien de la vie sur Terre, mais le vent solaire contient également des particules chargées qui, normalement, sont repoussées par le champ magnétique terrestre. Il arrive que ces particules soient happées au niveau des pôles par le champ magnétique et interagissent avec des molécules présentes dans l’atmosphère. Les conséquences les plus visibles de ces interactions sont les vagues lumineuses à l’origine des aurores boréales. Cependant, ce plasma solaire riche en particules de haute énergie peut également endommager les réseaux de communication et les systèmes de navigation tels que le GPS et les satellites. De violentes tempêtes solaires peuvent même provoquer des pannes d’électricité massives, comme celle que le Québec a subie en 1989.
Jusqu’à présent, on supposait que la même quantité d’énergie électrique provenant de l’espace atteignait de manière identique les deux hémisphères de notre planète. Or, à l’aide d’informations provenant de trois satellites de la mission Swarm de l’Agence Spatiale Européenne (3), les scientifiques canadiens ont découvert que l’énergie électrique issue du vent solaire se dirige davantage vers le pôle nord magnétique que vers le pôle sud. Cette découverte suggère qu’en plus de protéger la Terre du rayonnement solaire entrant, le champ magnétique contrôle la façon dont l’énergie est distribuée et canalisée dans l’atmosphère. D’après les auteurs, l’étude de la complexité du champ magnétique terrestre pourrait permettre de mettre en place des systèmes d’alerte et de concevoir de meilleurs réseaux électriques à même de résister aux perturbations émises par le rayonnement solaire.

1-https://www.ualberta.ca/folio/2021/01/energy-channelled-by-space-weather-favours-the-north-new-study-shows.html
2-https://doi.org/10.1038/s41467-020-20450-3. www.nature.com/naturecommunications
3-https://www.asc-csa.gc.ca/fra/satellites/swarm.asp

Rédactrice : Chantal Barin, attachée de coopération scientifique et universitaire, Consulat Général de France à Vancouver