La gentillesse comme facteur d’intégration
Actualité
Canada
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Sciences Humaines et sociales
14 juillet 2015
On savait déjà que la gentillesse au quotidien permettait de se sentir plus heureux. Une étude réalisée par la post-doctorante en psychologie à SFU Jennifer Trew et le professeur en psychologie à UBC Lynn Alden apporte de l’espoir aux personnes atteintes d’anxiété sociale : La gentillesse a du bon !
Être gentil permet de se sentir plus heureux, mais à en croire une nouvelle étude, cela peut aussi permettre à des gens souffrant d’anxiété sociale de décompresser et de s’intégrer plus facilement.
Jennifer Threw, post-doctorante au département de psychologie de l’Université Simon Fraser (SFU), et Lynn Alden, professeur de psychologie à l’Université de Colombie Britannique (UBC), ont mené une étude qui montre que les personnes socialement anxieuses témoignent de moins d’appréhension à l’idée d’une situation sociale après avoir réalisé un acte de gentillesse.
« L’anxiété sociale est la peur du jugement d’autrui », explique J. Trew. C’est une véritable pathologie, bien plus handicapante qu’une simple timidité. « Les personnes socialement anxieuses auront tendance à éviter les contacts humains par peur du mal-être ou du jugement négatif d’autrui.
En conséquence, leurs relations sont souvent moins nombreuses et peu approfondies ».
Pour l’étude, 115 élèves, recrutés pour leur haut degré d’anxiété sociale, ont été divisés en 3 groupes.
Le premier groupe a reçu la consigne de réaliser volontairement des actes de gentillesse tels que faire la vaisselle d’un colocataire, tondre la pelouse, ou faire un don à un organisme de bienfaisance. Au deuxième groupe, il a été demandé de se confronter seulement aux interactions ordinaires. Enfin, le troisième groupe constituait le groupe témoin.
Comparé aux deux autres groupes, les deux chercheuses ont trouvé que le premier groupe prêtait moins d’attention à éviter les situations absurdes, actes ou paroles qui pourraient provoquer un jugement négatif d’autrui. Ces résultats suggèrent que les actes de gentillesse décomplexent leurs interactions.
« Les actes de gentillesse aideraient à contrer les appréhensions des patients en mettant en valeurs des perceptions plus positives de leur environnement », explique J. Trew.
« Cela permet de réduire leur niveau d’anxiété car ils accordent moins d’importance aux éventuels incidents. Il est donc possible que cela améliore la qualité de leurs interactions sociales et les pousse à moins se détourner des situations de contact humain à l’avenir.
En savoir plus :
Article lié : Trew J. L., L. E. Alden « Kindness Reduces Avoidance Goals in Socially Anxious Individuals », Motivation and Emotion.
5 Juin 2015
DOI : 10.1007/s11031-015-9499-5
http://link.springer.com/article/10.1007/s11031-015-9499-5/fulltext.html
Contact :
Jennifer L. Trew, post-doctorante en psychologie à SFU
Email : jtrew[a]sfu.ca
Lynn E. Alden, professeur au département de psychologie de UBC
Email : lalden[a]psych.ubc.ca
Source :
Communiqué de presse du 10 juillet 2015 de la Simon Fraser University –
http://www.sfu.ca/sfunews/stories/2015/being-kind-may-help-your-social-life.html
Rédacteur(s) :
Mathieu LEPORINI – Attaché pour la Science et la Technologie à Vancouver – mathieu.leporini[a]diplomatie.gouv.fr
Pierre BOILEAU – Stagiaire polytechnicien, Consulat général de France à Vancouver – pierre.boileau[a]diplomatie.gouv.fr