Financement majeur de la recherche océanique

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25 janvier 2017

Le Réseau d’observation des océans, basé à l’université Dalhousie (Dal) en Nouvelle-Ecosse reçoit un financement de $11.4M du gouvernement canadien.

Chaque année, des phoques gris se rassemblent dans les eaux glacées le long des rives de l’île de Sable, au large de la côte sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Et chaque année, des chercheurs en science marine se regroupent et se dirigent vers l’île éloignée pour leur rendre visite.
Les scientifiques y sont en mission afin de récupérer des dispositifs de localisation, dont certains des phoques sont pourvus depuis l’été précédent.

Grâce aux phoques, ces appareils- en général, un dispositif GPS et un émetteur-récepteur mobile collés à la fourrure des phoques, - contiennent de nombreuses informations océanographiques qui fournissent aux chercheurs un aperçu dans des zones de l’océan difficiles à étudier.

« Ils [les phoques] peuvent agir comme un pseudo-océanographe », indique un étudiant en master de l’université Dalhousie, Benia Nowak, qui a récemment visité l’île de Sable pour travailler avec les phoques. « Ils collectent des données qui seraient autrement difficiles à obtenir d’un point de vue logistique et financièrement ».

Les animaux peuvent recueillir des informations aussi souvent que toutes les 10 secondes, tous les jours pendant plusieurs mois et les diffuser sans fil aux satellites quand ils reviennent à la surface. Les données donnent aux chercheurs, aux décideurs et aux gestionnaires maritimes une compréhension beaucoup plus profonde du comportement des phoques, des espèces avec lesquelles ils interagissent et de l’environnement océanique dans lequel ils vivent.

Nouveau financement pour le Réseau d’observation des océans (Ocean Tracking Network- OTN)

C’est l’un des nombreux projets que le Réseau d’observation des océans (OTN), dont le siège social est situé à Dalhousie University (Dal), sera en mesure de se poursuivre au cours des prochaines années grâce à un financement de 11,4 millions de dollars provenant du Fonds des initiatives scientifiques majeures de la Fondation canadienne pour l’innovation.

OTN était l’un des 17 centres de recherche de 12 universités canadiennes différentes à recevoir un financement dans le cadre de l’annonce nationale de ce début d’année, soit un financement total de 328,5 millions de dollars.

« La recherche de l’OTN génère des connaissances précieuses », a déclaré le député d’Halifax, Andy Fillmore, qui était sur le campus lundi pour annoncer le financement au nom de l’honorable Kirsty Duncan, ministre fédérale des Sciences.

« Ce savoir est utilisé par le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et à l’échelle internationale pour guider le développement et la gestion d’une politique de la pêche responsable et pour nous aider à comprendre la durabilité des océans de la planète », a déclaré Fillmore.

OTN suit les animaux marins depuis 2008, en développant une infrastructure internationale et une plate-forme de recherche qui favorise la gestion durable des espèces aquatiques. OTN fournit et partage des connaissances mondiales sur les mouvements, les migrations, les interactions, l’utilisation de l’habitat et la survie des animaux.

Le réseau appuie maintenant le travail de plus de 400 chercheurs dans 20 pays à travers le monde, et dispose d’une base de données de 150 millions de dossiers de détection des animaux de plus de 100 espèces marines commercialement importantes et menacées.

« Nous nous concentrons sur les animaux marins parce qu’ils assurent la sécurité alimentaire mondiale, ils apportent des milliards de dollars en avantages socio-économiques », indique Sara Iverson, directrice scientifique d’OTN. Elle précise que ces animaux – dont beaucoup sont menacés à travers le monde - structurent aussi des écosystèmes sains et sont souvent culturellement importants.

Dal, leader en sciences de l’océan

Ce nouveau financement permettra à OTN de mieux répondre aux demandes croissantes de ses utilisateurs canadiens et internationaux : Maintenir son siège, son infrastructure et ses opérations, mieux communiquer ses découvertes pour aider le Canada à gérer ses océans et les eaux intérieures connectées.

Ian Hill, vice-président associé de la recherche à Dal, ajoute que Dal a travaillé dur pour devenir l’une des plus grandes universités mondiales de recherche océanique et qu’avoir OTN basé sur le campus y a contribué.
« Nous avons construit une masse critique de chercheurs parmi les plus accomplis dans le domaine des sciences océaniques, tout en cultivant la prochaine génération de scientifiques », a déclaré le Dr Hill.
Il ajoute que les universités ne pourraient entreprendre ce type de recherche critique sans les programmes d’investissements du gouvernement tels que le Fonds des initiatives scientifiques majeures.

Source :

[Dalhousie University, News 9 janvier 2017→https://www.dal.ca/news/2017/01/09/dal-s-ocean-tracking-network-receives--11-4-million-in-funding-f.html]

Rédacteur :
Armelle Chataigner-Guidez, Assistante du conseiller pour la science & la technologie, Ambassade de France au Canada- armelle.chataigner-guidez[a]diplomatie.gouv.fr