Une étude du « réseau Zika » prouve la relation entre le virus Zika et les cas de microcéphalie

Partager
Brésil

Brève
Brésil | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
6 juin 2016

Les chercheurs du « réseau Zika », soutenus par la Fondation d’Appui à la Recherche de São Paulo (FAPESP), ont démontré début mai dans la revue internationale Nature, les liens de cause à effet entre le virus ZIKA et les malformations cérébrales des nouveaux nés (« The Brazilian Zika virus strain causes birth defects in experimental models ». doi:10.1038/nature18296).

Selon le groupe de recherche, le Zika traverse la barrière placentaire, infecte et tue des cellules du cerveau des animaux en gestation. Des tests in vitro ont montré que la lignée brésilienne du virus Zika était plus agressive que l’africaine, corroborant la théorie que le virus a subi de nombreuses mutations ces dernières années. Ces mutations conduisant à une plus grande adaptabilité à l’homme, expliqueraient l’ampleur de la pandémie rencontrée au Brésil, comparativement à l’Afrique. Il a également été montré que si le virus se multiplie dans les reins, le foie, il le fait beaucoup moins rapidement que dans le cerveau. Enfin, un caractère génétique maternel a pu être mis en évidence avec une lignée de souris présentant une défense immunologique beaucoup plus robuste, permettant à l’organisme d’éliminer plus facilement le virus et éviter le passage dans la barrière placentaire. Ce phénomène devrait également se retrouver chez la femme, avec des mères plus résistantes que d’autres.

Ces éléments ouvrent de nouvelles perspectives pour les recherches dédiées au développement d’un vaccin pour protéger les fœtus des femmes enceintes et infectées.

Source
“Estudo da Rede Zika comprova relação causal entre vírus e microcefalia”, article issu du site de l’agence FAPESP, 11/05/2016
http://agencia.fapesp.br/estudo_da_rede_zika_comprova_relacao_causal_entre_virus_e_microcefalia/23185/

Rédacteur
Coline Salzmann coline.salzmann[a]diplomatie.gouv.fr