Un immense verger
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Brésil
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Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
15 mai 2017
Une étude menée par Carolina Levis, biologiste de l’Institut National de Recherche d’Amazonie, évoque l’influence de l’activité humaine sur la constitution de la forêt amazonienne.
On a longtemps cru que la forêt amazonienne était vierge de toute interférence humaine, considérant que l’impact des populations qui l’habitent avait toujours été négligeable.
Or, par une série de relevés de terrain et de croisements d’information entre archéologues et botanistes, une biologiste de l’Institut National de Recherche d’Amazonie, Carolina Levis, a montré que la concentration et la diversité des arbres utilisés par les indiens, plus de 85 espèces différentes, étaient beaucoup plus grandes à proximité des sites archéologiques.
Elle a reconstitué par exemple l’épopée du palmier pupunha, producteur non seulement de cœur de palmier mais aussi de fruits, qui serait arrivé de l’Amazonie Bolivienne et se serait répandu par deux routes distinctes. L’une de ces routes a donné, par améliorations successives réalisées par la sélection, la forme occidentale à la pulpe qui se prête bien à la fermentation pour la fabrication de bière. L’autre a donné la forme de la région de Manaus et Belém, aux fruits riches en huile, qui sont cuits et sont consommés comme en-cas.
De nombreux travaux sont encore à réaliser pour connaître l’impact véritable de l’activité humaine sur la constitution de la forêt amazonienne, mais cela augure d’une nouvelle approche des recherches, complémentaire entre archéologues et écologues.
source : http://revistapesquisa.fapesp.br/2017/03/17/um-imenso-pomar/
Rédacteur : Aurianne Megdoud aurianne.megdoud[a]diplomatie.gouv.fr